Suspension de l’exploitation de sable lagunaire par le préfet Ouémé/Plateau :
Le préfet des départements de l’Ouémé/Plateau, François Houessou, par une décision préfectorale, a suspendu les activités d’exploitation de sable lagunaire et les travaux de lotissement qui constituent 65% des recettes du budget actuel de la commune de Dangbo. Faute de moyens, le maire de la localité, Clément Gnonlonfoun, éprouve des difficultés à gérer les affaires courantes.
Le torchon brûle toujours entre le préfet de l’Ouémé/Plateau, François Houessou et le maire de la commune de Dangbo, Clément Gnonlonfoun. La suspension des travaux de lotissement et d’exploitation de sable lagunaire, représentant 65% des recettes prévues au titre du budget exercice 2012 de Dangbo par l’Autorité préfectorale, est à l’origine du différend. Le montant total dudit budget s’élève à 395570186 Fcfa dont 15 millions à générer par l’exploitation du sable lagunaire, soit 4% des recettes et 239 millions Cfa pour les travaux de lotissement, soit 61% des recettes. En somme, 254 millions, soit 65% des ressources, sont bloqués du fait d’une décision le préfet des départements de l’Ouémé/Plateau. Dans sa décision, l’Autorité préfectorale a évoqué le souci de transparence des opérations pour suspendre l’exploitation de sable lagunaire et les travaux de lotissement. Cet argument est balayé du revers de la main par le maire Clément Gnonlonfoun. Ce dernier y voit des règlements de compte et le souci du préfet de rendre ingouvernable la commune de Dangbo.
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« C’est le Conseil communal de Dangbo qui a voté ce budget comprenant les recettes de l’exploitation du sable lagunaire et des travaux de lotissement. Une fois cette étape franchie, le préfet Houessou avait même donné son avis favorable à l’exécution dudit budget… », a-t-il déclaré. De ce fait, Clément Gnonlonfoun interprête cette volte-face du préfet, comme une stratégie de déstabilisation. « Par ces manœuvres, le préfet et certains conseillers communaux de Dangbo veulent m’empêcher de continuer ma politique de réalisations d’infrastructures sociocommunautaires… », fait-il remarqué. Il faut rappeler que le vote de ce budget n’a pas été chose facile. Une dizaine de conseillers sur 17, lors de la dernière session budgétaire, avait soulevé des questions de non-paiement des primes pour bloquer le budget exercice 2012 de Dangbo. Il a fallu moult suite |
Avec cette habitude infecte des préfets aux ordres d'intervenir de façon intempestive et systématique dans la vie des régions ou des communes pour des motifs souvent spécieux ou tirés par le cheveu, on peut se demander où est la démocratie ! N'est-ce pas du totalitarisme qu'un pouvoir se donne la haute main sur tout sans se soucier des prérogatives, des intérêts et du droit des instances régionales ou communales élues à fonctionner selon les provisions légales voire constitutionnelles ? A quoi servent la justice ou les institutions de contrôle prévues par la constitution ? Que l'État veille au bon fonctionnement de l'administration du territoire est une chose, que cette éminente responsabilité soit instrumentalisée et dévoyée vers les eaux glauques de l'arbitraire autocratique est une autre chose : un crime de lèse-démocratie à condamner avec la dernière rigueur !
Rédigé par : BA | 28 juin 2012 à 21:35