Si vous êtes un Africain, voire un Noir à Paris, et vous ouvrez un restaurant africain. Eh bien votre frère africain au lieu d'être parmi ceux qui portent votre initiative en venant dans votre restaurant, va au contraire passer devant votre restaurant et aller dans tout autre restaurant en devisant joyeusement dans une cohorte de Blancs ou de non-Africains auxquels il prend plaisir et fierté à s'égaler comme être humain. Et même quand il est seul, il va snober votre restaurant et aller dans un restaurant “plus vrai”, comme si votre restaurant était un faux restaurant. Et ainsi, votre affaire ne pourra pas décoller faute de ce coup de pousse de base, ce noyau de référence qui le soutient et permet d'attirer au-delà de la seule clientèle ethnique. Toutes choses que font spontanément et consciencieusement tous les autres groupes ethniques, toutes les autres communautés qu'elles soient turque, chinoise, indienne, arabe etc.
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Il en est du restaurant qui n'est ici qu'un exemple choisi au hasard comme de tout autre entreprise dans laquelle le Noir échoue fatalement faute de solidarité de la part des siens, et parce que victime du mépris sinon de la haine de soi de ses propres congénères noirs… Le fait est que le Noir est plus préoccupé d'être reconnu en tant qu'être humain égal à tout autre que de se reconnaître soi-même dans son ipséité, ses capacités, ses œuvres et ses valeurs collectives.
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