Au-delà des collines, les gens ne rêvent que de politique, seule bouée de sauvetage. Ils ne rêvent que d’être Présidents, Ministres, Députés etc., bauge de concussion, de népotisme, de régionalisme et de corruption. Depuis 50 ans, aidés en cela par l’héritage et les intrigues sataniques du colonisateur lui-même, les présidents du Bénin proviennent d'au-delà des collines. À une brève exception près qui du reste servit de leçon à ceux qui n'ont pas intérêt à ce que prévale la justice pour le Dahomey. Ce sont des gens qui n'ont pas la mer en héritage et qui héritent du fait accompli des étrangers qui nous exploitèrent, nous dominèrent et nous dominent et nous exploitent encore. Ils veulent être Présidents, Ministres, Députés etc. pour contrebalancer le poids de la mer qu’ils n'ont pas. Les Présidents viennent d'au-delà des collines tandis que le gros de la population, à l'instar de DANTOKPA, le Pétrole de Sèmè, et du PORT, tout ce qui identifie le pays réel et en-deçà des collines baigne dans les vagues somptueuses de la mer qu'ils n'ont pas. L’enfermement dans ce partage des rôles est pathétique. Et, il a beau être inauguré par le blanc lui-même, il ne laisse pas d'être infect, dans la mesure où il est tout entier bâti sur une donnée ignoble : la division et le mépris tranquille de ceux qui ont la mer en héritage; ceux qui faisaient le pays du temps ou la dignité avait un nom. La division du même, artificiellement opérée avec la violence symbolique du colon. La bêtise qui se donne des airs d'intelligence. Une tourbe infecte de soi-disant akowés ; des gens qui auraient fréquenté écoles et universités, des gens qui se disent Maîtres, Professeurs, voire Docteurs et qui, allègrement, prêtent main forte à cette cabale procédurale qui divise leur race, leur région, leur sein et leur sang ; et c'est quand ils ont trempé dans ce genre d'intrigue ignoble qu'ils ont l'illumination de la science infuse, de l'intelligence lumineuse. Leur bonne conscience les rassure et ils ont le sentiment d'avoir fait œuvre d'intelligence ! Inénarrable abjection ! Misère mentale ! Quelle aberration que de ne pas comprendre ces choses simples que les paysans, héritiers de la culture ancestrale, comprennent à demi-mot ! Que ne regardent-ils au-delà des collines la façon simple et disciplinée dont les gens s'unissent et savent où se trouvent leurs intérêts et où se trouve leurs ennemis. Quelle misère de ne pas comprendre ce B-A Ba de la consistance identitaire. Et de n'agir que dans le sens d'un déni d'unité, d'un déni d'identité, avec la seule excuse d'un gain égoïste, d'un bonheur mesquin. Pendant que le pays de la mer, le pays du sang et de nos rythmes se délite sous nos yeux, cette bande de singes savants, faussement
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imbue de soi prête flanc au désir misérable des autres d'être présidents, de faire de la politique, alors que la politique la vraie doit se faire avec le pays réel ; alors que la politique la vraie doit se plier à l’ordre de la majorité du pays réel, se faire dans la dignité, dans la mémoire continue de notre identité, et non pas par-dessus la tête de la grande majorité historique du peuple. Le fait que nous soyons une ancienne colonie des Blancs ou même une soi-disant république ne justifie pas de cautionner les bêtises des Blancs, de nous y vautrer et de perpétuer leur ordre inique et insensé. Or, ces chacals, ces renégats impies semblent avoir trouvé là leur vocation. Ô misérables singes savants du sud que la mer devrait jeter loin des frontières de sa vérité en exposant votre bêtise à la face du monde ! Ô Infâmes renégats, quel bûcheron a abattu l’arbre dont le bois a servi à fabriquer le lit sur lequel furent engrossées vos mères ? Banusô Alabi |
Vous citant "la sur-représentation que vous invoquez est-elle le résultat de holdups électoraux ou de fraudes ? Non...
Hélas! C'est bien là la logique de l'Etat Africain telle que nos politiciens l'ont si bien assimilée avec le parrainage de nos anciens maîtres: Seule la force (militaire, holdup électoral etc...) légitime l'Etat Africain. WAde est bien le dernier en date à vouloir l'illustrer. Que le pouvoir béninois n'ait pas dérogé à cette loi, nulle surprise à mon avis...Pour dire qu'il convient de séparer cette logique du passage en force de la problématique(minorité, majorité) évoquée...
Rédigé par : Thomas Coffi | 25 avril 2012 à 21:06
En Suisse que vous nous citez en exemple, et dont, toutes choses égales par ailleurs, on peine à voir les raisons pertinentes de l'exemplarité, la sur-représentation que vous invoquez est-elle le résultat de holdups électoraux ou de fraudes ? Non...
Ensuite concernant le Bénin où une tourbe infecte d'usurpateurs peuvent tranquillement saisir la voix du peuple et le tourner en bourrique, comment se fait-il que le poète ne puisse avoir droit à l'expression fût-elle polémique ? Et mener le combat par la pensée en appelant les choses par leur nom sans tourner autour du pot...
En tout cas, par rapport à cette problématique d'une préemption ethnique du pouvoir par une minorité résolue, la lutte poétique et intellectuelle, bref la polémique ne fait que commencer. Comme on le dirait en yoruba, o chèchè bèrè ni !
Rédigé par : BA | 25 avril 2012 à 20:16
Il ne s'agit pas d'éluder la problématique par "la langue de bois" comme disait une actrice de la scène politique récemment. Mais il ne s'agit pas non plus de l'aborder sous l'angle conflictuel. Laissons ce procédé aux gens de la politique. Il y a une réflexion à mener qui n'est pas simple...Observons un pays comme la Suisse- Je cite "Par exemple, en Suisse, il y a une sur-représentation numérique des minorités dans des organes publics; voir Jean-Marc Boulgaris, "Autonomies locales, intégrité territoriale et protection des minorités", dans la Collection "Science et technique de la démocratie", éditions du Conseil de l'Europe, n° 16, p. 10. M. Joseph Voyame observe que: "Les majorités sont souvent magnanimes et accordent aux minorités plus qu'il ne leur reviendrait selon la loi des proportions. C'est ainsi qu'il n'y a plus eu en Suisse un conflit sérieux depuis plusieurs décennies",
Rédigé par : Thomas Coffi | 25 avril 2012 à 19:46