Pourquoi peut-on dire que les Guerres en Afrique Francophone,
C'est la France qui les Fomente
Et bien le constat est simple. Les pays dont les dirigeants sont enfermés dans la cage politique dorée de la Françafrique, béni-oui-oui, voués au service des intérêts de la France, ces pays ne sont jamais le théâtre de guerre ; et les conflits, lorsqu'ils existent, y sont souvent éclair, éphémères et vite dissipés comme au Bénin, au Gabon, ou au Burkina Faso où, récemment, a été mis en scène un simulacre de conflit militaro-politique dont la fonction réelle était prophylactique. Ces pays ou d’autres sont tenus d'une main de fer depuis plusieurs décennies par le même homme ou son fils sans que les grands chevaliers de la démocratie de France et d'Occident n'aient jamais trouvé à y redire. Dans ces bastions du néocolonialisme, tout baigne, c'est le calme plat, les Africains sont heureux sous le règne de leur président à vie, en odeur de sainteté avec l'Occident capitaliste, la France en tête. Mais il suffit qu’un président africain, souvent bien instruit, historien ou docteur--non de ces parchemins de complaisance détenus par des tarés avides d’honneur stérile, mais de vrais docteurs, hommes de pensée et d’une haute conscience nationale--mette l'intérêt de l'Afrique avant celle de la France ou de l'Occident pour qu'il y ait le feu au lac ! Des causes endémiques de division sont ressuscitées, l’opposant au régime, désireux d'être président, est appuyé, soutenu, d'abord sournoisement, histoire de faire pression sur l'insoumis. Et si celui-ci persiste et signe dans sa position, on lui donne l'artillerie politique lourde. La guerre et la position française deviennent claires. La diabolisation, de feutrée devient systématique. De même que le conflit qui dans les médias occidentaux est affecté d'un parti-pris manichéen. Il est décrit comme le conflit entre le bien et le mal, la démocratie contre la tyrannie. Le rebelle africain soucieux de l'indépendance de sa race est déclaré bête noire et on invente un compteur fantaisiste de ses crimes plus ou moins imaginaires. On met à son actif les conséquences des coups et des heurts qu’on a fomentés contre son régime et sa personne, comme si face à ces provocations ignobles, il devait rester inerte. Pendant ce temps, son opposant est drapé dans une lumière de gloire, d’équité et d'humanité, paré des vertus d'une démocratie pourtant inexistante en Afrique. Lui, son ethnie et ses partisans sont donnés à voir comme des victimes de la tyrannie d'un homme sanguinaire dont l'élimination devient un impératif humanitaire. C'est ce qu'il s'est passé dans des conditions et des situations variées au Rwanda, avant et après le génocide ; au Congo Brazzaville où une guerre éclair a été menée contre Pascal Lissouba par Denis Sassou Nguesso avec le soutien de la France, sur fond de mainmise sur les ressources pétrolières de ce pays. De même qu'en Côte d'Ivoire ou Gbagbo, un grand héros national soucieux de l'indépendance des Africains a subi les foudres de la revanche française, de son refus de lâcher prise dans cette Côte d'Ivoire qu'elle considére comme sa créature, sa chose faite main. |
Après la guerre injuste et mettant en jeu des forces inégales--le pot de terre contre le pot de fer, ou le lion contre le lycaon--vient l’humiliation, la poursuite du héros africain authentique devant une juridiction de complaisance, le TPI ou le CPI qui ne sont que l'émanation idéologique et juridique de l'impérialisme occidental, leur volonté de perpétuer à tout prix la domination sur l'Afrique tout entière maintenue comme le continent pourvoyeur naturel de matières premières. Aminou Balogun |
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.