COMITE DE LA DIASPORA BENINOISE POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE
(CDBDD) http//:www.csfdd.org
Discours introductif au Meeting du 9 avril 2011 à Paris
Par M. KOUESSI GILBERT PORTE-PAROLE DU CDBDD
ORGANISONS LA RESISTANCE CONTRE L’IMPOSTURE DE YAYI BONI
Comme on pouvait s’y attendre, le holdup électoral préparé depuis longtemps par YAYI BONI et ses maitres qui sont entrain de faire pleuvoir des bombes sur la Lybie et la Côte-d’Ivoire pour soi-disant instaurer la démocratie dans ces pays, s’est réalisé le 13 mars 2011. Avec une LEPI tronquée et truquée, avec une CENA et une Cour Constitutionnelle aux ordres, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose. L’objectif que poursuivait YAYI BONI depuis son élection en 2006 est atteint. Une fois encore, YAYI BONI vient de prouver qu’il n’est pas homme à organiser des élections crédibles.
Après l’élection de l’Assemblée Nationale en 2007, YAYI BONI a arraché les procurations à 19 députés présents qu’il a confinés dans une salle au moment du vote du Président de l’Assemblée Nationale ; cet acte ignoble lui a permis de faire élire son pion NAGO Mathurin à la tête de cette institution; c’était déjà un signe de la manière dont il concevait le pouvoir.
En avril 2008 après les communales, partout où il n’avait pas la majorité des conseillers, il a contesté les résultats, lançant même à des endroits donnés ses partisans dans les rues pour inverser la tendance par la force ; on se souvient qu’à SEME-KPODJI, il y a même eu des morts. S’appuyant sur ses Préfets, achetant des conseillers, usant de dilatoire, YAYI BONI a réussi à contrôler des communes à beaucoup d’endroits où il était battu ; jusqu’aujourd’hui, le contentieux des élections communales, continue dans certains départements du fait de l’entêtement de YAYI BONI.
La préparation, le déroulement des élections présidentielles du 13 mars 2011 ne sont que la suite logique des agissements de l’apprenti dictateur YAYI BONI depuis son arrivée au pouvoir. En caporalisant la Presse par la corruption et les intimidations, avec une HAAC aux ordres comme sentinelle, en mettant en place par la fraude une Cour Constitutionnelle avec à sa tête l’opportuniste DOSSOU Robert, en s’appuyant sur une CENA vendue dirigée par Joseph GNONLONFOUN, YAYI BONI vient de lancer un défi au peuple béninois en réalisant le hold-up du 13 mars 2011.
Notre peuple qui a lutté et a conquis de haute lutte les semi-libertés dont il jouit aujourd’hui n’accepte pas ce coup-d’état de YAYI BONI et de ses maitres. Pour lui, les élections du 13 mars 2011 sont bidon et de nul effet. Voilà pourquoi, de partout, des voix s’élèvent pour dire non à cette mascarade électorale, et pour appeler à la résistance. A part les candidats que YAYI BONI avait fabriqués en sous-main pour donner un peu de crédit aux élections en cas de boycott, tous les autres candidats rejettent cette élection. Philippe NOUDJENOUME, Adrien HOUNGBEDJI, ABDOULAYE BIO TCHANE, tous invitent le peuple béninois à résister à l’imposture. Le FRONT pour la DEFENSE de la DEMOCRATIE (F.D.D) appelle le peuple à résister par tous les moyens à ce hold-up de YAYI et de ses maitres.
Nous saluons ici la prompte réponse des populations et de la jeunesse de Porto-Novo à cet appel à la résistance et dénonçons la répression féroce abattue par le pouvoir et ses sbires sur ces manifestants. Nous saluons le meeting du FDD du 06 avril 2011 pour dénoncer l’investiture de YAYI BONI. Nous saluons la grève organisée par la CSTB du 5 au 7 avril pour dénoncer l’imposture. Tout ça fait partie des actes qui, augmentant en intensité et en ampleur, contribueront à mettre fin à l’imposture. La résistance est un processus, elle s’organise. Tous ceux qui disent : Ils ont appelé à la résistance et il ne s’est rien passé, ne connaissent rien à l’histoire des peuples. Il est important de prendre conscience que nous sommes en face d’une dictature qui se met en place ; avec tous ses réseaux ; argent, corruption, veulerie, trahison etc. Une telle dictature soutenue par l’extérieur, ne se renverse pas d’un claquement des doigts. Il faut d’abord que le peuple sorte de sa torpeur, prenne conscience de ce qui lui arrive pour être prêt à aller au combat. Il faut que les organisations syndicales, de la société civile, de défense des droits de l’homme fassent le ménage en leur sein pour écarter les chefs qui disent ne pas vouloir faire de la politique alors que la liberté de réunion, de grève, celle même de revendiquer sont remises en cause. Tenir de tels propos alors qu’on profite des libertés chèrement acquises pour se pavaner et se battre pour participer aux organisations politiques, c’est faire le jeu de l’imposture. Il faut que les organisations politiques fassent le ménage en leur sein pour mettre à leur tête des chefs qui veulent se battre et ne veulent pas se faire acheter par YAYI BONI qui dispose d’une force de frappe pécuniaire importante. Il faut déjouer pas à pas les pièges tendus par l’apprenti dictateur et ses thuriféraires. Lors de son investiture, YAYI BONI a déclaré que le mandat qu’il vient de voler est son dernier et qu’il ne modifiera pas la Constitution pour rester. Certains peuvent se laisser impressionner par de telles déclarations et dire : Cinq ans c’est vite passé, laissons-le, ce n’est pas grave. N’oublions jamais qu’aucun dictateur n’est resté longtemps au pouvoir par sa volonté. Le dictateur veut toujours soi-disant partir, mais c’est le peuple qui l’en empêche. On se rappelle le cas du Togo où les gens étaient conviés à aller au domicile d’EYADEMA pour le supplier de ne pas partir lorsqu’il annonçait son départ du pouvoir. Il ne serait pas étonnant de voir demain, les mêmes zélateurs se présenter à la télévision pour demander à YAYI BONI de ne partir et que celui-ci accède à leur désir. Parmi ces zélateurs, on a vu le message de félicitation envoyé par les responsables du HCBE (Haut Conseil des Béninois de l’Extérieur) à YAYI BONI ; autant dire que ces messieurs ne parlent pas en notre nom. Ils ne parlent pas au nom de la diaspora béninoise révoltée par l’image honteuse que donne YAYI BONI de notre pays ; ils ne parlent pas au nom de la diaspora béninoise humiliée de voir les programmes infects sur la paix et la soumission que diffuse à longueur de journée l’ORTB devenu la voix de son maitre YAYI BONI.
En tout cas, au Comité de la Diaspora Béninoise pour la Défense de la Démocratie, nous avons décidé de rentrer dans la résistance. Nous avons décidé de rentrer dans la résistance pour dire à YAYI BONI et ses maitres :
NON à l’imposture ! NON à la remise en cause des libertés chèrement acquises ! Non à la répression sauvage sur de paisibles populations.
Le peuple béninois a le droit de prendre en charge son propre destin.
Chers amis, dans les moments difficiles que traverse notre pays, le peuple a besoin de nous ; ceux qui sont sur le feu de l’action à l’intérieur du pays ont besoin de nous. Organisons-nous pour leur apporter le soutien qu’ils méritent.
Faisons donc nôtre cette maxime de notre Doyen Olympe BHELY QUENUM qui disait récemment :
« Quand on aime sa terre natale, quand on ne hait pas le sol où reposent les os de ses ancêtres, il faut, soi-même, se comporter de telle sorte qu'après ta mort, le peuple te regrette au lieu de te haïr."
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