L’une des raisons pour lesquelles le Bénin est au bord du précipice aujourd'hui est que, séquelle de la mystification du concept aliénant de “quartier latin”, a fleuri toute une race de gens qui se sont évertués à endosser des titres de Docteurs ou de Professeurs par des voies peu catholiques encore moins orthodoxes. Cette tourbe suspecte gravite autour de l’appareil d’État et des institutions gouvernementales, qui décident du sort de notre pays. Leur éthique a fait école auprès de la jeunesse ; ils ont réussi à faire homologuer l’éclat douteux de leurs titres apocryphes ou de leur expertise saugrenue ; éclat d’autant plus douteux que leur désir farouchement intériorisé d’être titré, vecteur diabolique de leur bonne volonté sociologique, a tout au long du temps de leur formation, souvent emprunté des méthodes de flibustiers de la connaissance. Aujourd’hui, au plus fort de cette culture de piraterie, ils sont parvenus à encercler le gouvernail de l’État et se donnent à voir dans leurs gesticulations stériles, leurs roueries de marionnettistes impénitents. Leur culture frauduleuse n'est hélas pas innocente : à coup de Conférences Internationales par-ci ou de postures de Grands Constitutionalistes par-là, elle va de pair avec leur volonté farouche de conserver le masque à tout prix : jusques et y compris en mettant le pays à feux et à sang !
Prof. Babatoundé Akadiri
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