Debout pour construire le Bénin dans la paix et dans l’unité
Debout pour défendre la liberté et la démocratie
Enfants du Bénin debout…….
Excellence Président Nicéphore Dieudonné SOGLO Président d’honneur de l’UN
Messieurs les Présidents, chefs de partis et représentants des partis politiques
Honorables députés
Messieurs les Maires
Distingués invités
CHERS AMIS
Permettez-moi de remercier d’abord et de louer le Très Haut. Celui qui veille sur le Bénin et sur chacun de nous avec la fidélité de son amour et de sa miséricorde infinis. Oui le Seigneur a fait pour nous des merveilles. Que son nom soit loué.
Mention toute spéciale aussi pour notre Président, le Président Bruno AMOUSSOU, homme d’Etat et homme de conviction, dont l’habileté politique inoxydable, au service d’une haute vision des enjeux nationaux, nous permet de tisser jour après jour la toile de ce grand rassemblement.
Mention spéciale à vous aussi, Président Séfou FAGBOHOUN, Président Léhady SOGLO, Président Antoine Idji KOLAWOLE, Président Lazare SEHOUETO, Président Séverin ADJOVI, Président Dansou Dossa, Président Jean-claude Codjia, Président GNIMAVO, Président ALIA, Président AGOUA…………….
L’UN est une chaîne d’union. Et dans cette chaîne d’union, chaque maillon est essentiel. Car chaque maillon fait la force de l’ensemble. Vous êtes essentiels. Et c’est beau, c’est magnifique, c’est merveilleux que vous soyez là.
Je dis un grand merci aux représentants du Corps diplomatique, aux délégations amies venues tout spécialement d’Afrique, de France, d’Europe, d’Amérique et même d’Asie. Merci à tous les médias. Votre présence ici témoigne de l’intérêt tout amical que vous portez à la démocratie béninoise.
Merci à tous les responsables de l’UN à différents niveaux, au Comité d’Organisation. Merci à tous les militants. Vous avez parfois parcouru une longue distance pour être ici. Vous êtes là depuis des heures et des heures. Merci pour votre mobilisation. Merci à toutes les femmes présentes. Merci à tous les Jeunes, et en particulier à nos Jeunes Ambassadeurs.
Je dis un merci spécial à tous les cadres Béninois, membres de l’UN ou sympathisants. C’est dans la discrétion, mais avec beaucoup de détermination, que, hauts fonctionnaires et hauts cadres de tous les secteurs, vous avez organisé et débattu, épluché les dossiers dans des réunions, dans des colloques thématiques, dans des séminaires, à Cotonou et hors de Cotonou, au Bénin et hors du Bénin et élaboré ce qui est aujourd’hui notre projet de société et notre programme.
Vous avez pris des risques ! Et comment parler de ces risques, sans évoquer la disparition de notre camarade de lutte Urbain DAGNIVO. Disparu au combat ; je dis disparu car nous n’avons pas renoncé à le retrouver et à le retrouver vivant.
Avant d’être mon discours d’investiture, ce discours est le vôtre ; ses choix stratégiques sont les vôtres. Merci encore une fois ! Nous sommes fiers de vous.
CHERS AMIS
Ce discours aurait pu être un chapelet de critiques. Les sujets abondent et sont majeurs :
- La violation répétée des valeurs républicaines, de notre Constitution et l’instrumentalisation des institutions.
- Les décisions prises à l’emporte pièce, par démagogie, sans réflexion approfondie, qui ont déstructuré les finances et désorganisé notre économie.
- Les scandales qui, s’ils ne sont pas l’apanage de ce seul régime, n’en sont pas moins révoltants, parce que sans égal, par leur fréquence et par leur impact négatif sur l’équilibre social et économique de notre Pays. Le scandale le plus scandaleux, le plus affligeant, le plus déshonorant est le scandale ICC, qui frappe le peuple Béninois en plein cœur.
Nous continuerons à le dénoncer. Nous continuerons à demander que justice soit faite. Nous continuerons à demander la condamnation des coupables et de leurs complices, et le remboursement intégral des populations.
Non, ce discours ne sera pas un chapelet de critiques. Il sera un regard porté sur l’avenir du Pays : le regard de l’UN. Il donnera la direction et il annoncera quelques mesures.
MON AMBITION
A 68 ans révolus, mon ambition est celle de tout père de famille : remettre de l’ordre dans les affaires ; ensuite passer la main.
Remettre le pays sur les rails et passer le relai aux plus jeunes.
D’ici à 2016, ils auront appris ; ils auront acquis plus d’expérience ; bref ils connaîtront la maison.
Je suis fier de notre jeunesse. J’ai confiance en elle ; elle est douée ; elle apprend vite ; elle sera prête au jour du rendez-vous.
MA VISION…… MAIS LA PRIORITE DES PRIORITES
Oui ce soir, j’aurais aimé vous parler, en premier lieu de ma vision. Vous parler du Bénin tel que je le vois, tel que l’UN le voit, tel que nous allons le façonner pendant les 5 années qui viennent ; pendant les 5 ans, les 10 ans, les 15 ans, les 20 ans, les 30 ans qui viendront après.
Mais il y a plus urgent. Et c’est par le plus urgent que je commencerai.
Chers Amis
Le Bénin que nous prendrons en main le 6 avril 2011, sera un Bénin menacé par la FAMINE et la VIE CHERE.
Pour des raisons simples à comprendre. Les inondations qui nous ont frappés qui ont décimé nos cultures, ont aussi frappé les pays qui nous approvisionnent habituellement : tous les pays d’Afrique de l’Ouest, tous les pays asiatiques producteurs de céréales, et l’Europe de l’Est.
Et comme les périodes d’inondation sont toujours suivies par des périodes de sécheresse, ces pays qui nous approvisionnent vont devoir garder l’essentiel de leurs récoltes pour leurs propres populations. Les pays du Sahel vont devoir reconstituer leurs stocks stratégiques.
Le 6 avril 2011, manger risque donc d’être rare et cher ; je devrais dire, plus rare et plus cher, car il est déjà cher.
Alors il nous faut anticiper ! Les Béninois doivent pouvoir manger et manger à leur faim. Le 6 avril 2011, ce sera notre priorité : LA PRIORITE DES PRIORITES.
J’inviterai donc à une mobilisation générale contre la vie chère et mon gouvernement prendra les mesures adéquates.
A cet effet, avec le concours des organisations syndicales professionnelles et des travailleurs, nous organiserons l’approvisionnement des villes et des campagnes en denrées de première nécessité. Durant cette période de soudure, les maraichers et les producteurs de contre saison recevront un soutien accru de l’Etat pour amener sur le marché les vivres dont nous avons besoin.
Ces mesures ne sont pas exhaustives ! Nous ferons tout, je dis bien tout, pour éviter à notre pays le drame de la famine qui pointe à l’horizon.
J’exhorte ceux qui nous gouvernent actuellement à ne pas attendre avril ; ils doivent commencer à prendre les mesures, que je viens de citer. Car en avril, ce sera un peu tard.
Ces actions, marquées du sceau de l’urgence, préfigurent déjà ce que sera notre politique agricole. Elle tient en peu de mots :
- Produire davantage, pour notre sécurité alimentaire, d’abord et surtout. Pour cela, nous allons moderniser l’agriculture familiale par une mécanisation planifiée, organisée et surtout pensée par les utilisateurs eux-mêmes. Mon administration n’achètera pas des tracteurs. Elle aidera chaque producteur à acheter son tracteur et les équipements dont il a besoin pour mieux produire compte tenu de son sol.
- Produire davantage pour exporter davantage. Le marché existe. Nos voisins ont besoin de denrées alimentaires qu’ils importent de loin. Le monde a besoin de coton, de noix de cajou, des produits du palmier à huile, du karité. Mieux, je veux prendre des mesures qui encouragent ceux qui transforment agricoles et ceux qui se battent pour marquer notre présence sur le marché international.
- A l’appui de leurs efforts, ils bénéficieront des concours d’une véritable banque agricole et d’un système d’assurances contre les calamités naturelles et les autres risques. Une loi d’orientation consacrera le consensus national en matière de développement agricole. Fruit d’un long débat que j’organiserai dans tous le pays, ce texte évitera les improvisations et situera chaque acteur sur son rôle. Avec cette visibilité à long terme, les investisseurs pourront créer des emplois dans l’agriculture en y organisant de véritables unités industrielles.
Pour résumer, je dirai que nous voulons une agriculture moderne qui nous permette de nourrir nos populations, ainsi que celles de la sous-région.
Une agriculture qui nous permette de soutenir notre ambition d’exporter, mais aussi de transformer notre coton, notre ananas, les produits de notre palmeraie….etc…
MA VISION……………….
Le pays dont nous héritons le 6 avril 2011 a perdu ses repères et est à genou. Ses filles et ses fils sont divisés plus que jamais. Ses filles et ses fils sont plus pauvres que jamais. Ses filles et ses fils sont dans le désespoir et sa jeunesse voit son horizon bouché.
Mais nous savons qu’à plusieurs reprises notre peuple a déchiré pacifiquement le voile de l’obscurité pour faire jaillir la lumière de l’espérance. A l’étonnement du monde entier, il a relevé des défis que l’on croyait impossible. Je suis donc convaincu qu’il peut bâtir un Bénin qui ressemble aux Béninoises et aux Béninois.
. Un Bénin ancré dans ses valeurs de courage, de dévouement, de clairvoyance et d’intelligence ;
. Un Bénin apaisé et prospère grâce à l’action concertée de l’Etat, du secteur privé et des collectivités locales ;
. Un Bénin, acteur reconnu et apprécié dans le monde entier
C’est à cette exaltante tâche que je vous invite tous.
Un Bénin dans lequel les Béninois ont tous accès aux soins de santé, reçoivent une éducation appropriée, et contribuent pleinement à leur épanouissement personnel, au développement de leur pays et à la marche du monde.
Un Bénin enfin où la gestion des solidarités permet de former une nation unie.
Le tout dans un environnement de démocratie et de liberté renforcée, de paix et de concorde nationale.
L’ETAT PREMIER ACTEUR………..
Dans ma vision, le premier rôle appartient à l’Etat, car le budget, la politique budgétaire et la bonne santé des finances publiques constituent le principal outil de développement.
Oui l’Etat doit jouer le premier rôle dans une économie comme la nôtre. C’est le chemin qu’ont suivi les pays qui ont réussi à sortir de la misère et de la marginalisation. Leurs équipes dirigeantes ont compris que si le secteur privé est indispensable pour créer les richesses, ses actions doivent toujours être orientées et encadrées par l’Etat.
C’est celui que nous avons chargé de définir et de garantir nos intérêts communs. Il est le plus grand employeur de salariés. Il est le plus gros client des entreprises. S’il ne paie pas ses dettes, tout le monde étouffe et certaines unités vont disparaitre.
Je veux par conséquent restaurer la crédibilité de l’Etat par une saine gestion des finances publiques. Je veux bannir les ordres de paiement qui contournent les procédures normales, limiter les marchés de gré à gré ainsi que les exonérations qui sont des sources de corruption.
A force d’annoncer sur chaque chantier des milliards de dépenses, les caisses ont été vidées pour le plus grand malheur des populations. Nous nous retrouvons avec plus de 400 milliards de dettes envers ceux qui ont pris le risque de vendre des marchandises ou des services au gouvernement. Je m’engage à payer tous ces malheureux créanciers qui gémissent à l’intérieur de notre pays afin de garder le tissu social et économique, de relancer les ventes sur nos marchés et de préserver les emplois.
Avec le concours actifs des associations, nous quitterons le 172ème rang mondial pour le climat des affaires, afin d’aider nos chefs d’entreprises à être compétitifs et surtout afin d’attirer des partenaires étrangers qui voudront bien créer, dans notre pays, des emplois et des richesses.
LES COLLECTIVITES LOCALES, ACTEUR MARGINALISE……….
Quant au 3ème pilier de notre développement, les COLLECTIVITES LOCALES, tout se passe avec elles, comme si elles n’existaient pas, comme si nous n’avions pas voté la loi sur la décentralisation.
Confrontées à des résistances injustifiables, sans ressources et sans personnel, elles végètent depuis 8 ans, alors que nous avons voulu faire de nos Maires et de nos conseillers municipaux et communaux, les véritables acteurs du développement à la base ; ceux grâce à qui les populations jouissent des fruits de la démocratie.
Résultat, les populations continuent à vivre dans le dénuement ; la pauvreté n’a cédé du terrain dans aucun domaine.
Cette situation ne peut durer. C’est pourquoi nous avons décidé de procéder à des transferts de ressources. Nous avons décidé :
1- Octroyer dès notre prise de fonction, un concours financier de UN MILLIARD FRANCS en moyenne à chacune de nos 77 communes. Cette somme s’ajoutant à leurs budgets respectifs, sera investi dans les secteurs compatibles avec leur plan de développement communal.
Oui nous voulons et nous aurons : un village un puits (l’eau c’est la vie), un village une vraie route, un village une école ; un village un poteau électrique. Progressivement, mais sûrement !
2- Nous avons décidé d’octroyer aux communes à statut particulier (Cotonou, Porto-Novo et Parakou) une dotation complémentaire de 16 MILLIARDS à répartir entre elles en tenant compte de leur spécificité économique, démographique et administrative.
Quant aux villes PGUD/2ème génération et assimilées, elles recevront une dotation complémentaire de 7 milliards à répartir.
Le marché DANTOKPA sera entièrement transféré à la compétence du Maire de Cotonou, conformément aux textes en vigueur.
3- Les ressources humaines nécessaires à l’encadrement de ces subventions seront mises à disposition par détachement d’agents permanents de l’Etat ou par recrutement.
4- A partir de 2012, un texte de loi fixera le pourcentage des recettes du budget général qui sera chaque année mis à la disposition des communes, avec une forte prédilection pour les projets d’intercommunalité.
MES CHERS AMIS
En assainissant les finances publiques, ainsi que le climat des affaires, en redonnant du souffle au secteur privé, et en donnant à nos communes des moyens d’agir, nous aurons créé les conditions d’un nouveau dynamisme économique.
Cette politique sera soutenue par une politique de grands travaux.
Tant et tant de choses sont à faire dans ce domaine, notamment pour moderniser notre réseau routier et faciliter la circulation des personnes et des biens. Au cours des prochaines années, nous comptons faire, et nous ferons de la route Akassato Bohicon et de la route Cotonou Ouidah, des voies express, comme Cotonou- Sèmè. Nous allons tracer et bitumer la route SAVE – KETOU – Frontière du NIGERIA et la route CHETI – SAVALOU - GLAZOUE. Nous allons tracer et bitumer la transversale ATHIEME – LOKOSSA, ALLADA –DANGBO frontière du NIGERIA. Nous allons tracer et bitumer BANTE – DOUME – CHETTI – AGOUNA – DJIDJA – ABOMEY. Nous allons tracer et bitumer la route LALO – TOVIKLIN – KLOUEKANME. Nous construirons le second pont de PORTO-NOVO.
Nous réhabiliterons PARAKOU- DJOUGOU et PARAKOU KANDI, ainsi que COME –LOKOSSA –DOGBO –APLAHOUE. La route des pêches qui longe la plage de Fidjrossè à Ouidah sera bitumée pour donner de l’essor à notre tourisme.
Quant à la réhabilitation de la cité historique d’Abomey, elle est désormais la priorité de nos priorités nationales, en matière de réhabilitation.
Il est en de même pour la construction d’un grand THEÂTRE NATIONAL, pour les logements des étudiants et pour les infrastructures sportives de chaque département.
Parlant des grands travaux, comment pourrais-je occulter l’épineuse question de l’énergie électrique ? Nos populations souffrent atrocement du délestage. Quant à nos usines et à nos entreprises elles en sont gravement affectées. Sans électricité et sans électricité à bon marché, pas de qualité de vie et pas d’industrie.
Nous devons beaucoup à nos voisins, le GHANA, le NIGERIA, la COTE d’IVOIRE à qui nous disons un grand merci pour leur sens de la solidarité.
Mais nous devons maintenant explorer nos propres potentialités ; celles que nous offre en particulier le fleuve OUEME. Nous devons rechercher les financements pour construire le barrage de KETOU, le barrage d’OLOUGBE et le barrage de BETEROU, et nous devons activer le projet ADJARRA LA
MA VISION………….
Ma vision c’est encore un Bénin ou le Béninois participe pleinement au développement de son pays.
Il ne le peut que s’il a du travail. Je pense en particulier à la JEUNESSE de notre pays, accablée par le chômage, et plus encore par le sous-emploi qui frappe plus de 75% de jeunes.
Le Projet d’Appui à la Promotion de l’Emploi des Jeunes et le Fonds National pour l’Entreprise et l’Emploi, ont montré leurs limites : 600 projets et 3600 emplois directs depuis leur création, face aux 100 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché de l’Emploi.
C’est pourquoi nous prendrons des mesures volontaristes à la base, dans le cadre des compétences reconnues aux collectivités décentralisées.
La dotation annuelle qui sera versée aux communes à partir de 2012 comportera un volet fond communal pour l’auto-emploi des jeunes, qui prêtera de l’argent aux jeunes dans chaque commune, avec des garanties adaptées au milieu, pour leur permettre de créer leurs propres unités de production.
Je pense bien sûr aux FEMMES. La mise en œuvre de la politique de microcrédit aux femmes doit être améliorée.
Davantage de dotation, davantage de bénéficiaires ! C’est ce que nous ferons. Mais en même temps davantage de transparence et de démocratie ; moins de politisation, moins d’intermédiaire sans scrupules. L’institution sera en partie décentralisée, pour la rapprocher des populations.
Une partie des fonds des microcrédits aux femmes sera désormais gérée par les communes, car c’est leur vocation de lutter contre la pauvreté. Elles ont une meilleure proximité avec les populations cibles. Grâce à cette décentralisation, chaque village, chaque quartier, chaque arrondissement est assuré de bénéficier des microcrédits, sans discrimination et sans aliénation.
MA VISION………..
Ma vision ai-je dit est celle d’un Bénin ou chaque Béninois participe pleinement au développement de son pays.
Il ne le peut que s’il jouit d’une bonne santé.
Or la situation sanitaire de notre pays est caractérisée par l’insuffisance de la couverture sanitaire, la faible qualité des soins et le coût prohibitif des dépenses de santé (52% des revenus du Béninois moyen y sont consacrés).
Nous ne pouvons remédier à cela que si nous avons une vision stratégique qui nous soit propre, au lieu que nous soyons assujettis aux seules stratégies et plan des organismes d’aide.
Notre volonté pour les 5ans à venir, c’est de mettre en place un système qui offre aux Béninois des soins de qualité, accessibles au plus grand nombre, dans un esprit de solidarité et de partage. C’est pourquoi :
- L’Etat prendra en charge les soins de santé de base de la femme enceinte et des enfants de 0 à 5ans, dans les formations sanitaires publiques et dans les centres privés agréés.
Concrètement, cela signifie que les consultations prénatales, les examens de laboratoire usuel, les accouchements simples et les accouchements difficiles dont la césarienne, le traitement des affections courantes de la femme enceinte et de l’enfant, seront pris en charge par l’Etat.
- Pour le Béninois de 6 à 21ans c’est-à-dire la population scolaire, nous envisageons la mise en place progressive et méthodique d’un système d’assurance maladie pour chaque établissement scolaire, qui fera appel aux communes et aux compagnies d’assurance privée, et qui garantira les soins et traitements les plus courants dans les zones concernées !
- S’agissant des Béninois de 21ans et plus, qui ne sont ni fonctionnaires, ni employés dans une société couverte par le CNSS, l’Etat soutiendra la création des mutuelles de santé par corporation (c’est le cas des ZEMIDJAN ou des ARTISANS par exemple) ou par quartier et par village.
L’application méthodique de ces mesures, entrainera une dynamique du système sanitaire avec pour corollaire l’installation des médecins, paramédicaux et pharmaciens dans les zones rurales, la nécessité de former et de recruter des médecins en plus grand nombre, la mise aux normes progressive des hôpitaux, une nouvelle politique des médicaments, sans compter les nouvelles opportunités offertes aux industries de l’assurance.
- Enfin, nous construirons au cours de ce quinquennat un grand hôpital de référence à vocation régionale, équipé par des instruments de haute technologie et animé par les sommités médicales nationales régionales et internationales.
MA VISION………
C’est encore celle d’un Bénin ou nos enfants reçoivent une éducation, une formation adaptée et qui les rend aptes à intégrer l’évolution d’un monde devenu un village planétaire du fait des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication).
Pour y parvenir, il nous faut des programmes en totale adéquation avec notre environnement, avec nos besoins, avec le reste du monde.
C’est pourquoi nous évaluerons les nouveaux programmes d’enseignement, ensemble avec les enseignants et les parents d’élèves, pour trouver les remèdes susceptibles de promouvoir la qualité de l’enseignement primaire et secondaire.
La qualité de l’enseignement, c’est avant tout la qualité de l’enseignant : nous veillerons à ce que nos enseignants soient les meilleurs possibles : un plan de formation professionnelle sera mis en œuvre au profit des enseignants contractuels ou communautaires reversés dans l’enseignement primaire ou secondaire, pour améliorer leurs perspectives de carrière.
La qualité de l’enseignement, c’est aussi des conditions de travail et de rémunération valorisant pour les enseignants. A ce sujet je veux dire que les avantages actuellement concédés aux enseignants seront validés, quel qu’ils soient.
L’Etat doit alléger le fardeau financier qui pèse sur les parents d’élèves. C’est pourquoi nous irons au-delà de la prise en charge des frais de scolarité, abusivement baptisée gratuité de l’école ; nous prendrons les mesures qui s’imposent pour que l’Etat prenne progressivement en charge les fournitures scolaires dans le primaire et jusqu’en classe de 3ème, pour le secondaire.
Nous construirons et équiperons au cours du quinquennat 3 grands lycées polytechniques, dotés d’un internat et dont les conditions d’accès en feront des creusets de l’unité nationale.
Enfin le monde évolue au rythme des TIC. C’est pourquoi nous mettrons en place un dispositif ambitieux permettant à notre jeunesse en formation d’évoluer au rythme de son temps.
Notre ambition, c’est un étudiant, un ordinateur et un accès numérique sur tous les campus. Nous le ferons méthodiquement et progressivement, à partir de la prochaine rentrée.
MA VISION ENFIN……..
Ma vision enfin c’est un Bénin où la démocratie est renforcée ; ou les libertés sont respectées ; ou règnent la paix et la concorde nationale.
Renforcer la démocratie, c’est d’abord respecter la Constitution telle qu’elle est, les lois telles qu’elles sont, les institutions telles qu’elles sont. C’est respecter leur prérogatives c’est-à-dire la séparation des pouvoirs ; c’est ne pas entraver leur fonctionnement, ne pas s’immiscer dans leur délibération et décision ; Ne pas les caporaliser. Comme elles le sont actuellement.
Ce comportement républicain n’interdit pas de s’interroger, de critiquer, de débattre, de proposer des réformes, tant il est vrai que la démocratie est un chantier en perpétuelle construction.
Telle est ma conviction, forgée à l’école de ma formation professionnelle et de mes fonctions successives politiques ou non ; forgée aussi à l’épreuve de mes épreuves.
Vous comprenez ma détermination à combattre un gouvernement qui ignore les vertus des libertés républicaines, qui empêche ses opposants d’accéder aux médias publics, qui déploie les forces armées contre les syndicats, les défenseurs des droits de l’Homme ou les étudiants, qui perturbe les réunions des opposants et même les célébrations privées.
Un gouvernement qui conteste par la violence les résultats des élections communales, empêche l’installation des conseils communaux en violation flagrante de la loi et instrumentalise au passage la Cour Suprême.
Un gouvernement qui poursuit la réalisation de la LEPI en dépit des graves irrégularités avérées, parce que, conscient de sa défaite probable, il compte pouvoir être sauvé par des manipulations informatiques.
Une partie de l’opinion nationale comme internationale en est à s’interroger non sans raison sur la volonté du gouvernement d’organiser les élections à bonne date, tant les délais se rapprochent.
Après avoir assuré sans heurts 3 alternances, à la tête de l’Etat nous pensions avoir aussi vaincu ces fatalités là. Après une période de dictature, où des millions de Béninois ont souffert dans leur chair, torturés et humiliés, ont perdu la vie, ont dû s’exiler, oui après cette période de triste mémoire, notre Pays a vu la lumière au bout du tunnel. La Conférence des Forces Vives de la Nation nous a apporté la délivrance. Cette délivrance, nous la croyions définitive. Malheureusement 20ans après, nous voici de nouveau dans la tourmente.
Je mesure la responsabilité que vous me confiez de porter nos couleurs dans les circonstances actuelles : je l’accepte
Je l’accepte car je sais pouvoir compter sur chacune et chacun d’entre vous, pour lutter pied à pied contre la marche arrière que nous inflige ce gouvernement.
J’aime profondément mon pays.
Mon Bénin, c’est celui de GUEZO qui dans son immense sagesse a recommandé aux fils du royaume de boucher de leur doigts rassemblés, la jarre trouée pour construire un pays uni et prospère.
Mon Bénin, c’est bien sûr celui de TOFFA, ardent partisan de la tolérance et du dialogue des cultures, dans son royaume aux 3 noms.
Mais mon Bénin, c’est aussi celui de SAKA YEROUMA, de BIO GUERRA, d’AKABA trois grands résistants, qui ont payé de leur vie, leur attachement à la liberté et à la dignité.
Ensemble ils nous ont légué ce pays. Nous sommes leurs héritiers. Rassemblés, nous bâtirons le Bénin dans la paix, dans l’unité, et dans la solidarité.
En avant pour un nouveau départ.
Nous ne pouvons plus reculer.
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discour demagogique ....vide, fait de slogan.....il n'a pas dit ou trouver l'argent pour financer tous ces bla bla bla pour un état qui à des recettes annuelles e autour de 800 milliards il faut rever ....!!!!!.j'espère que nos compatriotes ne vont pas tomber dans le piège ,,,,il fut maire de sa propre ville porto novo on connait le resultat !!un certain soglo avait dit en son temps il ferait de cotonou le singapour de l'afrique ,,,,,chers compatriotes ces mecs sont des rusés qui n'ont l'unique objectif ,celle d'arriver au pouvoir et de piller le benin ...la demontration est faite à la mairie de cotonou ....soyons sur nos gardes
Rédigé par : aloyon | 27 décembre 2010 à 02:24