Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...:
PIK et ses Pics
Pascal I. Koupaki vient de se faire nommer président d'un micro parti promontoire pour les prochaines élections. Ce faisant il mise ostensiblement sur son image. Ou plus exactement l'idée qu'il se fait de cette image. Or, cette idée n'est pas aussi simple et lisse qu'on peut le croire ou que l'intéressé le croit.
Il y a une approche de l'image de Pascal I. Koupaki qui campe l'esprit technocratique, tranquille, compétent, besogneux, sérieux et en dehors des agitations politiciennes et populistes qui ont marqué l'aventure du gouvernement dans lequel il a joué un rôle important aux côtés de Yayi Boni. Cette image qui part de la réalité vraie a été cultivée et mise en valeur et parfois de façon surfaite et caricaturale. Mais de ce point de vue comme toute image, elle participe à la fois du vrai et d'une intention inductrice qui résiste difficilement à une sérieuse observation. Cette observation débouche sur l'autre versant de l'image du même homme ; à savoir l'image d'un bras droit de Yayi Boni. Si un homme bon peut avoir un mauvais bras droit, un homme mauvais peut-il avoir un bras droit qui est bon ? Et pourtant la gageure à laquelle nous confronte un Pascal I. Koupaki surtout dans l'évolution qu'il intime à son image à travers le nouveau statut politique qu’il se donne est de nous laisser croire à la qualité de ce bras droit de Yayi Boni. Cela nous conduit au seuil de l'embarras sinon du paradoxe. Bien sûr, là comme ailleurs dans tous les gestes à visée suborneuse que tente désespérément Yayi Boni, il s'agit de récupérer la frange des indécis et de ceux dont la perspicacité, la clairvoyance ou la vigilance sont faciles à duper. Mais pour la grande majorité des Béninois qui ont vomi le régime du changement quel que soit l'avatar ou le cheval de Troie sous lequel se présente son leader moralement déchu et politiquement excommunié, il est clair que la vigilance prophylactique est de rigueur ; et la maxime de méfiance envers ces intrigues devrait être : ne jamais se laisser distraire par les serpents du changement car aussi inoffensifs soient-ils leur venin est d'origine contrôlée.
Ainsi quelle présomption du côté de Yayi Boni et de Pascal I. Koupaki de croire à l'univocité de son image ! Car la vérité, la question du choix politique de 2011 ne résidera ni dans les apparences ni dans le lifting ni dans le tour de passe-passe entre la main droite et la main gauche de Yayi Boni. Il ne s’agira pas de remplacer une génération spontanée par une autre génération spontanée et conduire le peuple d’erreur en erreur. En l’occurrence, le peuple sait que les deux mains incarnent une seule et même personne dont il ne veut plus à jamais, et sous quelque forme qu'on le lui présentât.
En fait quelle misère politique quel aveu d'impuissance de la part de Yayi Boni d'être obligé de se cacher derrière le masque d'un de ses bras droits s'il est si fier de lui-même de son action et s'il n'a rien à cacher ?
Éloi Goutchili
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