En Afrique, et le Bénin même du Renouveau en donne l’exemple, la politique n’est pas une affaire d’aider la grande masse des gens à progresser vers le mieux-être, meilleure instruction, meilleur soin de santé, ouverture à la lumière du monde en marche, et réaliser une conscience collective qui donne du sens au bonheur sur terre. Non, pour les happy few qui détiennent le pouvoir, la politique c’est le pouvoir pour le pouvoir, les postes, les avantages de toute nature, les détournements de denier public, la corruption, le bon plaisir, les prébendes ; pour cette tourbe infecte d’esprits limités, inconscients et sans perspective, la politique, c’est le pouvoir indu, la réalisation d’un fantasme d’époque, le fait de se dire “C’est mon époque, allons y gaiment, c’est l’occasion ou jamais ! “ Et, sauf une révolution du genre de celle pour laquelle Pascal Fantodji s’est battue toute sa vie, cette comédie de situation est vouée au renouvellement perpétuel sur le dos d’une Afrique qui de cinquantenaire en cinquantenaire, avec ou sans indépendance, s’évapore…
Prof. Alidou Kodjovi
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