Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Avant d’Être Ceci ou Cela
Dans l’état actuel des choses, en vérité, l’Union de l’opposition sous l’égide de l’UN n’est pas un simple geste politique de quelques hommes ou partis en mal de pouvoir. En ce que la prise du pouvoir des mains de ses détenteurs actuels s’avère une nécessité salutaire de la nation à travers ses buts et ses idéaux, l’UN a un intérêt majeur, urgent et crucial. Cet intérêt touche à la sauvegarde des idéaux de paix, de cohésion nationale et du progrès de la Démocratie qui sont à la base du Renouveau Démocratique. Puisque cette unité seule permet de mettre à nu les intrigues et menées de coup de force, de subornation et d’artefact électoraux que mijote savamment, passionnément et inlassablement le Pouvoir de Monsieur Yayi Boni. Seule l’Union la plus large de l’opposition, ou à tout le moins l’union de la partie la plus substantielle du pays peut priver les sordides menées frauduleuses du pouvoir de toute vraisemblance mathématique, démographique et politique. Mettant de ce fait à nu la fureur illusionniste du pouvoir dans son intention cynique de violer la volonté du peuple ; sa rage de prendre des vessies autocratiques pour des lanternes électorales.
Aussi, l’Union, l’UN, avant d’être celle de quelques hommes et de quelques partis politiques mettant en jeu une stratégie de prise de pouvoir, avant d’être celle qui pourrait porter au pouvoir tels hommes ou tels partis, est d’abord et avant tout la condition nécessaire et symbolique de sauvegarde de l’Unité, de la Paix Nationale, de la Démocratie, qui sont au principe du Renouveau. Tel est donc l’intérêt a priori de l’UN : l’utilité nationale
Éloi Goutchili
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Je vous ai compris. Il n'est que temps que cessent ces narcissismes des petites différences entre les ethnies soeurs ennemies du Sud. Je n'ignore pas non plus que nombre de compatriotes vivent et prospèrent au Sud et ne découvrent qu'ils sont du Nord qu'à l'approche des élections. Cela reste valable dans l'autre sens. Néanmoins j'ajoute que nous avons tous intérêt, nordistes comme sudistes, à ce que la partie la plus substantielle s'étende à tout le territoire, un coup d'oeil à la carte est édifiant à ce sujet. Faute de quoi, nous nous retrouverons étranglés par pollution et criminalité, maux notoires des grandes concentrations dans les pays dits du Sud, pour user de ce jeu de mots qui tombe bien à propos.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas Coffi | 29 mai 2010 à 23:40
Oui, nous devons, et je vous cite à mon tour “ faire un effort, faire de cet effort le devoir de s'en [la réalité du régionalisme] écarter, un devoir éducatif auprès des nouvelles générations qui se brassent sur les campus nationaux du Nord au Sud, sur les marchés et dans les rues de l'Est à l'Ouest, d'en prendre le contre-pied” ; mais je ne vois pas, comme vous le suggérez, pourquoi je vais rayer cette réalité de mon discours, si je ne raye pas, par exemple de mon discours, le fait tout aussi réel que la France a exploité et continue d’exploiter nos pays africains. Quand on veut guérir une fièvre faut-il rayer le mot thermomètre de son discours, ou pire faut-il casser ou cacher le thermomètre ? Non ! cet œcuménisme de façade, cet universalisme soi disant pédagogique ou éducatif est au mieux une poudre aux yeux, au pire une ruse des régionalistes – du Nord et de leurs chacals bien pensants du sud qui, depuis 50 ans d’indépendance ont, il ne faut pas se le cacher, eu et continuent d’avoir la vie bonne et pion sur rue.
Non, il faut dire les choses telles qu’elles sont pour pouvoir les dépasser ; il ne faut pas les refouler, ni les scotomiser. Le discours de la réalité que nous préconisons activement, et dont vous reconnaissez vous-même qu’il vaut aussi pour la problématique de l’unité nationale n’est en rien incompatible ou antagonique avec la description du régionalisme encore moins l’exhortation des Adja/Oyo à s’aimer entre eux comme des frères qu’ils sont ; à ne pas se haïr comme ils le font et comme on les a amenés à le faire depuis au moins cinquante ans, en manipulant et en surdéterminant l’histoire trouble du passé.
Les étudiants de campus que vous voulez éduquer sont peut-être des Béninois mais ils sont aussi Fons, Gouns, Yorouba, Mina, Adja, Mahis, Bariba, Somba, Haoussa, etc… Comment voulez-vous qu’ils se brassent comme Béninois si, par atavisme conditionné, les Fons détestent passionnément les Gouns et les Adja détestent les Ayo ? Sur 100 étudiants d’un campus d’une université nationale où voulez qu’ils se brassent s’il y a 70 Adja/Ayo est-il normal que depuis 50 ans qu’on élit le bureau de l’Association des Etudiants, la présidence et les postes juteux échoient systématiquement à ceux qui ne sont pas Adja/Ayo au motif que de toute façon ils seraient tous Béninois ?
Ceux qui habitent ou connaissent la France savent que c’est ce type de raisonnement qui enracine et perpétue le vice du racisme dont souffrent les Noirs et les Arabes entre autres depuis des décennies. En effet, grâce à ce discours on dit que les Noirs et les Blancs sont égaux mais dès qu’il s’agit de nommer à un poste de responsabilité c’est toujours un Blanc qu’on nomme ; et quant le Noir ou l’Arabe proteste on lui répond que le Blanc qui est nommé n’est pas un Blanc mais un homme ; et le tour est joué, et cela dure depuis des décennies ! C’est ce genre de raisonnement que vous préconisez ? Et en pire dans la mesure où en France les Noirs ou les Arabes sont minoritaires…
Les gens qui n’ont pas intérêt à ce que les Gouns, les Fons, les Adjas, les Yorouba, etc. retrouvent leur fraternité géographique, historique et symbolique parce que, dans un contexte dominé par le régionalisme, cette unité est ipso facto synonyme de victoire, ces gens-là sont naturellement inquiets. Mais ce n’est pas parce qu’ils sont inquiets que les Adjas/Ayo vont rester éternellement divisés pour leur faire plaisir. Et, les Adjas/Ayo ne peuvent sacrifier leur unité sur l’autel d’une pédagogie de l’unité nationale, d’autant plus que la seule façon d’unir le tout national est d’abord d’unir les parties régionales. Si un bol en faïence se brise, vous le recollez comment ? En collant les morceaux à l’emporte-pièce ou en recollant d’abord entre elles les parties qui ont le même motif ? Avec la première méthode, vous avez beau recoller avec ingéniosité, sentimentalisme, universalisme, etc. vous n’avez aucune chance de boire à nouveau dans le bol recollé…
Rédigé par : AB | 29 mai 2010 à 18:46
Je vous cite "Seule l’Union la plus large de l’opposition, ou à tout le moins l’union de la partie la plus substantielle du pays ".
Même si les catégories régionales ou régionalistes politiquement instrumentalisées auprès des masses demeurent une "réalité", ne devrions nous pas faire un effort, faire de cet effort le devoir de s'en écarter, un devoir éducatif auprès des nouvelles générations qui se brassent sur les campus nationaux du Nord au Sud, sur les marchés et dans les rues de l'Est à l'Ouest, d'en prendre le contre-pied, déjà en les rayant de nos discours, en s'en tenant à l'Unité nationale comme vous le faites si bien d'ailleurs...?
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas Coffi | 29 mai 2010 à 12:36