J’estime qu’en élisant le Chef de l’Etat à la Magistrature suprême en 2006, notre peuple lui avait confié une mission que je peux résumer en quatre (4) points essentiels. Premièrement, il avait la mission de contribuer au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit, deuxièmement, il avait à travailler pour la consolidation de l’unité nationale. Troisièmement, il devrait lutter contre la corruption, tout cela devait déboucher sur la relance de l’économie nationale et le bien être social du peuple. Et c’est par rapport à ça qu’il faut apprécier ce qui se fait. Ce n’est pas par rapport à sa personne. Sur le plan de la démocratie, vous êtes journalistes et vous observez mieux que quiconque les choses et vous pouvez constater que l’homme ne veut voir avec lui que ceux qui ne cessent de l’applaudir. Il n’accepte pas la contradiction. Donc, l’expression plurielle à la faveur de laquelle il a été élu en 2006, il n’en veut plus aujourd’hui. Le consensus prôné à la conférence nationale de février 1990, il n’en veut plus. Dans ces conditions, il est aisé de dire que celui là ne veut pas de la démocratie. Il fait interdire des marches dans ce pays. Il persécute des gens parce qu’ils ne parlent pas le même langage que lui.… Dixit Paul Gnimagnon, Président de Nep-Mixalodo
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Parmi ces quatre missions il y en a au moins une dont les bases ne sont pas encore posées. La responsabilité de l'échec de toute tentative d'enrayer la corruption est collective. Ceux qui sont informés savent. Ils savent que Yayi Boni sous la pression d'une partie de la société civile a voulu attaquer la corruption de front et était décidé à frapper très "haut", très très "haut" sans porter de gants; pas seulement les menus fretins expiatoires que le long règne de Kérékou avait coutume de brandir à l'opinion lorsque les caisses sont vidées. Mais le système a vite eu raison de sa détermination et l'a mis au pas. Alors posons les bases de la lutte contre la corruption avant d'en confier la responsabilité à un homme ou une femme élue. Autrement nous nous mentons à nous-mêmes.
Rédigé par : Thomas coffi | 13 mars 2010 à 16:19