Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Synthèse Politique
Si après 2006, c’est-à-dire après le départ de Kérékou, il y avait au moins un changement économique et éthique plausible et comparable à l’assainissement des années 1990, cela aurait pu légitimer le fait qu’il prenne sens et se traduise politiquement – A savoir que ceux que les nouveaux tenants du pouvoirs et leurs sbires stipendiés ont baptisé hâtivement et de façon circulaire “vieille classe” s’effacent, meurent de leur belle mort ; et ce dans l’intérêt supérieur de la nation. Du reste, la circularité de cette dénomination insidieuse de “vieille classe” tient dans le fait qu’elle n’est valide que dans la mesure où la soit disant jeune classe se montre digne de sa jeunesse et fasse vieillir les anciens.
Alors dans ce cas, qu’est-ce qui légitime l’acharnement à vouloir se défaire à tout prix d’une classe politique aguerrie par la traversée du désert, dont tout porte à croire qu’elle a troqué son indolence, son inconscience, ses errements et ses erreurs d’antan contre une prise de conscience synthétique et une volonté radicale d’agir par et pour l’histoire ?
L’élection de Yayi Boni en 2006 était une condition politique initiale et partielle du changement. Elle exigeait pour être pleine et suffisante que fût administrée sans bavure la preuve d’un changement économique et moral imputable au nouveau régime. Faute de quoi, le bon sens recommande de rendre son tablier. Toute autre attitude ou volonté de passage en force est insensée, dangereuse et antidialectique, et dès lors vouée à l'échec.
Éloi Goutchili
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