Brève Histoire en Image
Éblouissement en Or
Christophe Colomb aborda Haïti en 1492. Après que l'île fut devenue une colonie espagnole, les maladies et les dures conditions de travail ravagèrent la population autochtone
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Eden Détruit
L’Espagne céda Haïti à la France en 1697. L’environnement de l’ile fut mis à mal par le déboisement et les plantations de cannes à sucre.
Une Nation est née
Après 13 années de Révolution, Haïti devint indépendant en 1804. L’ancien esclave Jean-Jacques Dessalines, après avoir contribué à éliminé son Chef Toussaint Louverture qui fut le cerveau de la Révolution, dut essuyer la mésentente avec les Français, qu’il combattit, jusqu’à la victoire. Puis il assuma le titre d’Empereur. Il fut assassiné deux années plus tard par les rebelles et la guerre civile éclata.
Le jeu politique à trois entre Toussait Louverture, Dessalines et les Français, n’est pas sans rappeler le cas dahoméen avec Béhanzin, Agoliagbo et les intrigues du Général Dodds. On retiendra seulement que la révolte commencée par Toussaint Louverture fut parachevée par Dessalines que les ambitions personnelles conduisirent à sacrifier-trahir Louverture. Celui-ci fut capturé par les Français et exilé en France au Fort de Joux, où il mourra, comme toujours dans la tradition colonialiste française, dans des conditions douteuses. Dessalines, qui croyait pouvoir entrer en entente cordiale avec les Français, doit déchanter très vite sur leurs intentions réelles, – le retour de l’ordre ancien – et reprendre la tête de la révolte nationale qui le conduira à proclamer l’indépendance de Haïti le 1er janvier 1804 dont il deviendra le premier empereur sous le nom de Jacques 1er. L’Indépendance de Haïti du joug français et sa libération par les Noirs eux-mêmes, furent chèrement payées, aussi bien en vie humaines qu’en représailles financières, économiques et politiques de l’ancienne métropole. Dans leurs actes effectifs ou manqués, les Français n’eurent de cesse de vouer l’île noire aux gémonies, en mettant un point d’honneur à montrer aux Haïtiens ce qu’il en coûte de se libérer, punir les dirigeants et le peuple haïtien de leur témérité, eux qui par leu geste pointèrent du doigt le défaut dans la cuirasse blanche de l’idéologie raciste qui sous-tend le colonialisme.
Marcus Garvey arrive aux États-Unis en 1916 où il rencontre tous les mouvements visant à émanciper les Afro-américains. L’année suivante, en 1917, il fonde l’Association universelle pour l’amélioration de la condition noire (United Negro Improvement Association, UNIA, toujours en activité). La devise de cette association était Un Dieu ! Un But ! Une Destinée! (One God! One aim! One destiny!). Il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire. (Voir Garvey et garveyisme)
La problématique de l’unification des Noirs du Monde prêchée par le garveyisme s’est posée sur le double front territorial et humain. Pour Garvey les Noirs devaient tous se réunir en Afrique. Les Américains devaient retourner en Afrique. Mais dans le contexte sociopolitique américain, une version intermédiaire néogarveyiste de ce principe de rassemblement exigeait la création aux Etats-Unis d’un Etat Noir. Cette exigence sera plus tard évoquée par Malcom X. A défaut de la création d'un état Noir, certains milieux néogarvéyistes avaient élu Haïti comme l’étape intermédiaire d’un regroupement des Noirs sur le continent américain. Pourquoi Haïti et non pas la Jamaïque dont et Garvey et le père de Malcom X étaient tous originaires ? Eh bien parce que Haïti était une fierté pour les Noirs pour avoir été le premier état qui s’est libéré de la domination coloniale et esclavagiste blanche. Cet intérêt symbolique et politique pour Haïti n’a pas laissé indifférents les tenants du pouvoir aux Etats-unis, qui n’ont alors cessé de jeter sur l’ile noire un regard empreint d’ambigüité ; comme à la fois pouvant capter et attirer vers elle un mouvement de fuite des Noirs américains vers un paradis ethnique de peuplement et de développement, qui ferait d’elle de facto l’Etat noir Américain extra-muro ; ou au contraire le réservoir d’immigrants qui envahiraient le territoire américain mettant à mal son équilibre racial et social sous-tendue par la question de l’oppression et de la discrimination des Noirs. Cette ambigüité a nourri un intérêt géopolitique des Etats-Unis pour Haïti qui allait conduire à son occupation entre 1914 et 1934, dont le but était d’apaiser la double angoisse inhérente au regard de l’Amérique blanche sur Haïti. En dépit qu’il en aie et des gesticulations politiques, c’est un scandale et un honte que la nation la plus pauvre du Monde soit à quelques encablures de la nation la plus riche du monde, et que depuis des décennies tout cela paraisse normal, naturel et inéluctable.
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America's Back Yard
Citant la Doctrine de Monroe, le président Woodrow Wilson ordonna aux Marines américains d’occuper Haïti en 1915. Ils privilégièrent l'élite métisse au détriment des Haïtiens noirs. Ceci ne fit qu’aggraver les tensions existant de longue date. Les États-Unis se retirent en 1934
Docteur-Président
Docteur et adepte du culte Vodou Francois Duvalier est élu Président en 1957. "Papa Doc" s’est engagé à donner le pouvoir à la grande majorité Noire mais son pouvoir devint personnel sous la férule populiste des Tontons Macoute. En 1964 Duvalier s’est proclamé Président à vie", un titre dont a hérité son fils, Jean-Claude, in 1971
Espoirs déçus
En 1990, Jean-Bertrand Aristide gagne aux premières élections libres. Il est déposé moins de huit mois plus tard. Des dizaines de milliers de personnes fuient pour la Floride dans de petites embarcations.
Nouvelle Ère Nouveaux Problèmes
Après que la junte militaire eut accepté de renoncer au pouvoir, Bill Clinton envoie en Haïti 20.000 troupes américaines en 1994. Le VIH et la pauvreté persistante font des ravages dans la population
L’histoire se répète
En 2001 Aristide revient au pouvoir mais est forcé à l'exil en 2004.
Désastres naturels
Les ouragans en 2004 et 2008 font déplacer des centaines de milliers de sinistrés.
12 janvier 2010
A 4:53:09 h, le mardi, un séisme de force 7.0, centré à 15 miles au sud-ouest de la capitale secoue le pays. La Croix-Rouge estime entre 45000 et 50000 le nombre de morts
Binason Avèkes
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