Au Bénin, la lutte épique au sommet, et qui prend prétexte de la corruption, révèle bien des choses. Elle ne signifie pas que Yayi est propre et que Adovèlandé est sale ou vis versa. Embrouillées par des arrière-pensées politiciennes, ces vérités partielles sont sujettes à caution. Mais au-delà, ce combat de gladiateurs montre que seule l’application non-partisane d’une rationalité légale non-hémiplégique sont gage de paix et de progrès.
Alao Bissiriou
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Affaire Adovèlandé :
Joseph Djogbénou, membre du collège d’avocats de Adovèlandé : « La décision a été prise sur instruction précise du gouvernement »
« Il y avait à choisir entre le chemin de la puissance sur celui de droit, ou le chemin de l’arbitraire sur celui de la justice. Il semble qu’on ait préféré le chemin de la puissance à celui de droit et celui de l’arbitraire à celui de la justice. Depuis 05 heures que nous étions ici, il a été présenté à 06 heures 30 et aux environs de 20 heures, M. Simon Pierre Adovèlandé a été placé sous mandat de dépôt, de même que M. Agossou, c’est-à-dire en détention préventive. Ils ont été privés de liberté. Je voudrais insister sur ceci. C’est sur instruction du gouvernement. C’est-à-dire que la décision a été prise sur instruction précise du gouvernement. Si parmi vous, il y en a qui se rappelle de quelques notions de procédure pénale, vous savez bien que l’écriture est faible en matière pénale, c’est la parole qui rime. Le Parquet n’avait pas d’autres opportunités que de conclure à la privation de la liberté. Le juge a suivi le Parquet dans ce sens. Voilà ce que je puisse vous dire. Les jours à venir, nous allons aviser. Je suis malheureux, non pas surpris, parce que je vois bien que ce qu’on recherche, ce n’est point le règlement d’une quelconque affaire, ce n’est point même la pertinence d’une quelconque procédure. Ce qu’on recherche, c’est de placer quelqu’un sous mandat et de pouvoir avoir la preuve de ce que cette personne est placée sous mandat et de pouvoir fournir cette preuve à quelque endroit qu’il appartiendra d’en tirer les conclusions que l’on n’a pas pu tirer il y a quelques moments, et pour tirer les conclusions après. Je crois que c’est désolant. Qu’il vous souvienne qu’en 2005, vous vous étiez tous levés ici pour refuser que l’on puisse prendre une loi qui exclut, aujourd’hui je pense que de manière stratégique, on est en train d’exclure quelqu’un dont on suspecte être candidat à une élection présidentielle. Je préfère m’en arrêter là. Je crois qu’aujourd’hui, il y a quelque nuit qui soit tombée sur tout ce dont nous rêvons tous, la justice. Mais demain, le jour va se lever encore, et le soleil va briller.. »
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Rédigé par : B. A. | 30 décembre 2009 à 12:42