Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur… :
Du rêve au Cauchemar
Yayi Boni est obnubilé par le culte de l’argent. Un culte qu’il a porté aux nues à travers le revival du mythe douteux du cauris. On le voit ainsi cavalant par monts et par vaux, allant de Kadhafi aux Cheick galetteux du désert arabique, et autres émirs des pays mirifiques du golfe. On le voit qui, prenant son bâton de pèlerin banquier, s’en va de place en place, courant à perdre haleine derrière le spectre onirique de l’argent, véritable miroir aux alouettes. Laissant de côté la
promotion de la valeur travail, et de l’effort autonome, il attend tout d’une manne miraculeuse qui, comme dans les contes de fée, changera la vie du peuple dont il a la charge, fera réaliser au Bénin des choses merveilleuses et du même coup lui garantira de façon magique la réélection sinon la pérennisation au pouvoir. Être Géré comme une banque sans fonds propre, à la quête permanente de l’aide des autres, est-ce la vocation d’un peuple ? Le culte de l’argent-roi, la promotion servile de la mendicité, cette orbite populiste mesquine et passablement paysanne sur laquelle Monsieur Yayi s’est enferré, est-ce une voie de salut ? Peut-elle nous libérer de nos tares et nous placer sur la route du progrès ? Doit-elle se substituer au travail en tant que valeur et réalisation ? D’avoir miroité le rêve de l’argent facile au peuple, de vouloir à chaque instant l’emberlificoter à des fins démagogiques sans lui montrer le chemin aride mais Ô combien prometteur de l’effort autonome, de préférer le mirage de l’argent au fruit fécond du travail, voilà que Yayi Boni finit par se prendre à son propre piège ! Et sans doute le Bénin avec lui. Et pourtant, il faudra bien libérer notre pays bien aimé de ce rêve de cauris qui rime avec corruption, un rêve qui ne profite qu’à quelques-uns, et qui pour la grande majorité du peuple n’est rien moins qu’un sinistre cauchemar…
Éloi Goutchili
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