Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur… :
Millions Contre Milliards
En faisant embastiller le maire de Dangbo pour une histoire de détournement de 2 Millions de francs, Yayi Boni croyait avoir bien soulevé le bon lièvre susceptible d’embarrasser ses ennemis politiques, notamment et par ricochet le plus considérable d’entre eux, Me Adrien Houngbédji. En effet, Dangbo est dans le département de l’Ouémé Plateau
considéré comme fief de celui dont l’éventuelle et très probable candidature aux élections présidentielles de 2011 lui donne des insomnies. En touchant au maire de Dangbo qui apparemment relève d’un partie du clan de ses ennemis mortels, Sire Yayi croyait avoir bien huilé son jeu de domino susceptible de faire exploser une boule puante contre le Maitre naturel de ces lieux. L’entreprise de démolition de probité était cousue de fil blanc. La chose à la fois tenait de la provocation et d’une subtile volonté d’érection de bouc émissaire susceptible de ternir l’image de l’opposition, et de celui dont il redoute le plus d’être le premier bénéficiaire de son union affichée. Yayi Boni se croyait alors dans
le meilleur des mondes politiciens possibles, et ne manquait pas
de raison suffisante pour mettre en branle son obscure dessein ; car sa victime choisie, son holocauste médiatique n’est pas blanc comme neige, même si son présumé forfait, banalité des mœurs du monde politique, n’est qu’une broutille à côté des détournements monstrueux des gros calibres du vol de deniers publics et autres pilleurs forcenés des ressources de l’État. Et tout esprit sain ne peut s’empêcher de poser la question naïve suivante : « Pourquoi le gouvernement met-il un point d’honneur à faire rendre gorge à un maire présumé voleur de 2 Millions alors que les voleurs de Milliards courent toujours ou sont légion dans son camp ?» Est-ce parce que le maire de Dangbo est du camp adverse ? Doit-on en conclure que la lutte contre la corruption, pour autant qu’elle soit la motivation pure de Yayi Boni dans cette affaire trouble, est menée de façon partisane ? Et surtout politicienne c’est-à-dire uniquement pour jeter l’opprobre sur ses ennemis politiques ?
P
ourquoi il y a plutôt quelque chose que rien? demandait Leibniz. Par rapport aux obscures motivations de cette affaire d’arrestation du Maire de Dangbo, on a envie de demander : «
Pourquoi y a-t-il un maire arrêté à Dangbo et non pas rien ? » Les menus fretins, ces riens, doivent-ils servir de bouc émissaire aux grands bonnets du détournement ? A quand Yayi Boni et les siens se constitueront-ils spontanément prisonniers pour montrer leur bonne foi ?
Éloi Goutchili
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Merci Romuald ; de la part d'un confrère, d'un ami, et surtout d'un frère cela me va droit au coeur. Il est évident que le changement c'est aussi le fait que plus personne ne devrait pouvoir échapper à sa responsabilité. Cela vaut pour tous les citoyens, à commencer par le premier d'entre eux !
Rédigé par : B. A. | 10 octobre 2009 à 06:39
Je suis toujours heureux en lisant vos commentaires sur Babilown. Ce sont de très beaux et intéressants commentaires. Vous ne dites pas de n'importe quoi dans vos analyses. Vous voudriez bien continuer dans ce sens, car l'actuel chef de l'Etat béninois, Yayi Boni, un inculte de la politique, est venu tuer voire piller notre pays. Je vous informe qu'il sera le premier président béninois à comparaître devant la haute cour de justice dans notre pays. Il ne fait rien pour le Bénin, mais continue de se gloser avec ses sbires qui ne sont que de vrais paltoquets, des abrutis de seconde zone. Je vous exhorte à continuer toujours dans ce sens et nous vaincrons assurémént. Merci. Fraternellement Romuald BINAZON, Journaliste-Ecrivain au quotidien du service public "La Nation" et chef de l'Agence Régionale Zou-Collines basée à Bohicon.
Rédigé par : Romuald BINAZON | 08 octobre 2009 à 22:06