Après avoir été mêlé à toutes sortes de crimes économiques et politiques – détournement monstrueux, enrichissement illicite, coups d’état et usurpation violente du pouvoir, guerre et autre disparus du Beach, le président Denis Sassou N’guesso, dans la plus pure tradition francophone de masquage de l’horreur par l’honneur, écrit un livre. Un livre pour quoi ? Pour montrer qu’il sait penser, et qu’on ne peut être à la fois penseur et criminel. Et
Le livre d'autopromotion du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, publié en juin, juste avant sa réélection triomphale - largement contestée -, était précédé d'un "avant-propos de Nelson Mandela" qui contenait cette perle dithyrambique.
L'ennui est que le vainqueur de l'apartheid ne l'avait pas écrit. "M. Mandela n'a ni lu le livre ni écrit un avant-propos ", a révélé un communiqué de la Fondation Nelson-Mandela, publié mardi 20 octobre qui "condamne cette utilisation éhontée du nom de M. Mandela". Cette réaction suit de peu la publication de la traduction en anglais de l'ouvrage, publié initialement sous le titre “Parler vrai pour l'Afrique” par l'éditeur français Michel Lafon. Evoquant des suites judiciaires, la fondation sud-africaine précise que M. Mandela, submergé par les demandes de préface, a indiqué voici un an qu'il n'y répondrait plus. Un porte-parole de l'éditeur a indiqué que l'avant-propos lui avait été fourni "par l'auteur du livre qui est un chef d'Etat".
Même Nègre, on peut acheter des nègres, faire écrire des livres pour redorer une image de criminel, parce qu’on a amassé une fortune colossale dans la politique françafricaine, en ruinant sans états d’âme son pays et en aliénant sa race et son continent pour des générations, mais on ne peut à la fois meurtrir et tromper la conscience du monde. Cette imposture basée sur le recel et l’usage de faux, l’usurpation de recommandation, jette un cinglant discrédit intellectuel sur l’entreprise de lifting de ce faiseur de coup de d’état, fomentateur de guerres meurtrières, et milliardaire de la politique françafricaine. Non, n’en déplaise à Monsieur N’guesso, et à la tourbe infecte de ses semblables qui par leur veulerie et leur bestial égoïsme mettent l’Afrique à feu et à sang, l’Afrique a encore quelques hommes dignes de respect. Que ces blanchisseurs d’argent sale qui veulent aussi blanchir leur image souillée se le tiennent pour dit : on peut acheter des nègres et écrire des livres mais on ne doit pas souiller l’honneur de Mandela ! Ce trafic de notoriété, rhétorique du mélange des genres, est proprement scandaleux.
Bedel Akouala
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merci de montrer à la jeune génération le profil d'un homme au passé semé d'actes crapuleux qui vient ainsi de s'illustrer de façon innommable à la face du monde.
Rédigé par : Thomas coffi | 31 octobre 2009 à 11:34