Métamorphose Spirituelle d’une Bête Politique
Après le triomphalisme de l’acquisition de leur joujou politique et électoral, face au choc que le transfert a suscité dans l’opinion nationale et internationale (pensez un peu à nos fameux "partenaires au développement" qui se saignent pour nous aider alors que nous n’hésitons pas à sortir 2 milliards pour corrompre un député..) le gouvernement et son Banquier en Chef, choisissent la stratégie de dénégation. Mais, que ce soit auprès de nos partenaires comme dans l’opinion, le Mal est fait, et ne peut que s’empirer. Il traduit une triple insulte. Oui c’est une insulte à l’intelligence du peuple que de croire qu’il goberait cette dénégation ; c’est aussi une insulte à la bonne volonté de nos partenaires au développement, qui par nos agissements sont mis en face du paradoxe de leur engagement. Enfin insulte faite à un homme réaliste comme Rachidi Gbadamassi qui revendique haut et fort sa bestialité ( au moins politique) que de considérer qu’il aurait changé de camp de façon aussi rocambolesque rien que pour des prunes, ou pour des raisons hautement philosophiques. Cette métamorphose, si elle n’était pas de l’ordre de celles que l’argent provoque, serait d’une telle portée spirituelle que si Gbadamassi eût été chrétien, il se verrait ipso facto propulsé au rang d’un Saint. Et puisque depuis la disparition du Cardinal Gantin, on n’arrête pas au Bénin de se pâmer de fierté et de commémoration indue ; voire d’y gaspiller des sous, au grand dam de nos partenaires au développement qui n’en font pas autant aux meilleurs de leurs cardinaux ; pour faire mieux qu’un Cardinal, la métamorphose spirituelle et philosophique de Rachidi Gbadamassi, si elle était effective, ferait de lui un candidat idéal à la Béatification. Et une nouvelle source inépuisable de fierté pour le Bénin…
Aminou Balogoun
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