Les Inavouables Complicités de la Société Béninoise
Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur...TAAA 2011 : Tous Avec Andoche Amègnissè 2011 !
On peut lire dans la presse de cette fin de semaine en grand titre « Libération de Andoche Amégnissè ! » Libération voilà un bien grand mot. Un système qui libère de prison peut se prévaloir des lueurs du respect des Droits humains. Et le Pouvoir attend peut-être qu’on le remercie. Mais ces lueurs sont un leurre : pour libérer, il faut avoir privé de liberté, avec ou sans raison valable. Et par cette libération le pouvoir de Monsieur Yayi ne fait que confirmer son essence tyrannique, son goût du sacrifice humain – pas seulement de ceux-là que la garde présidentielle bute régulièrement sous le prétexte de bavure – mais de tous ceux dont les libertés peuvent être le jouet des spéculations à visée médiatico-politique. S’il faut mettre en prison un homme dont l’exercice du Droit d’expression est susceptible de nuire aux chances de réélection du Tyran, eh bien, qu’à cela ne tienne, on le fera ! Avec la complicité mentale et culturelle d’une collectivité dont on peut se demander si elle comprend bien toutes les exigences de l’option démocratique et accepte de les faire siennes, ou si pour elle la démocratie ne se limite pas à des votes truqués, à un parlement bloqué, à des députés qui se vendent sans état d’âme comme des femmes à Jonquet. Avec aussi la complicité d’une soi-disant opposition qui a laissé l’Homme en prison jusqu’au terme de sa condamnation, sans en faire un casus belli. Enfin, la troisième source de complicité, celle des médias, nous parle de Libération ! Et la Boucle est bouclée !
Mais si on ne peut rien contre les deux premières sources de complicité, celle de la langue ne saurait passer comme une lettre à la poste. En effet, les mots ont leur signification, et un combattant pour la vérité ne saurait admettre qu’on leur fasse dire ce qui n’est pas. Il ne saurait cautionner le consensus frauduleux auquel donne lieu leur subtil maniement.
Pour Nous, et à vrai dire, Andoche Amègnissè n’est pas libéré. Sinon, tous autant que nous sommes, nous pouvons nous estimer libérés. Andoche Amègnissè aurait été valablement libéré, s'il l'avait été avant terme. Dès lors, il est plus conforme à la vérité de dire : Andoche Amègnissè est arrivé au terme légal des 6 mois de prison auquel il a été condamné. Condamation qui résulte de la collusion de fait entre le cynisme de l’apprenti-Dictateur Yayi et la lâcheté des FRO (Farceurs-Réunis de l’Opposition) qui, pour fouler au pied les Droits élémentaires de l’Individu, s’entendent comme larrons en foire.
Andoche Amègnissè est la preuve vivante que le régime de Yayi Boni et ceux qui se réclament de son opposition, en dépit des apparences et des grands discours sont bel et bien au diapason sur les questions fondamentales de la démocratie ; bien sûr négativement. Pourquoi se déchirent-ils donc sur des questions mineures ? Quand on peut le plus on peut le moins !
Eloi Goutchili
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008,© Bienvenu sur Babilown
Mon cher Compatriote T. Coffi,
J'ai lu avec intérêt ton commentaire et voudrais rectifier quelques erreurs d'appréciation me concernant.
1- Toues les quatre fois que j'ai été appelé au gouvernement, c'est moi-même qui ai toujours posé des conditions que je savais inacceptables pas le Chef de l'Etat d'alors. Bref, c'est volontairement que j'ai toujours décliné l'offre parce que jugeant les conditions non propices pour servir mon peuple dans le sens du progressiste que je suis. Ce ne sont donc pas des entrées ratées, mais des propositions refusées.
2- Il est vrai que je me considère comme valant plus que ceux qui se font acheter pour quelques millions de CFA. Néanmoins si vous connaissez vraiment mon parcours, vous sauriez que l'argent n'est pas ma grande préoccupation, car DIEU m'a déjà donné de quoi manger à ma faim et je suis très fier de mon intégrité. On peut me critiquer pour mes idées. Mais personne ne m'a jamais fait l'insulte de me traiter de vendu ou corrompu. YAYI a constitué comme partie civile contre moi à mon procès l'Agent Judiciaire du Trésor qui a cherché partout pour voir si je n'étais pas trempé dans une affaire ou magouille; et ce fut en vain l'AJT n'a pas trouvé la moindre histoire sale d'argent me concernant.
Enfin je puis te rassurer cher compatriote que YAYI et ses partisans savent parfaitement que mon temps est proche. C'est pour cela qu'après m'avoir envoyé en prison à cause de mes critiques, ils multiplient à mon endroit les appels à la conciliation. Et parmi mes admirateurs qui travaillent bénévolement pour TSYB-2011 ou qui financent mes activités politiques, il y a beaucoup de jeunes qui me considèrent comme un modèle.
Pour eux et pour moi, la lutte continue et nous aurons notre mot à dire dans l'histoire de notre pays.
Merci beaucoup pour l'intérêt que vous me portez.
Professeur Andoche AMEGNISSE.
Rédigé par : Professeur Andoche AMEGNISSE | 02 juin 2009 à 17:28
Nous nous réjouissons que notre frère Amègnissè ait retrouvé sa famille, ses amis et puisse recommencer à mettre ses talents au service des étudiants de notre pays.
Cela dit, un regard rétrospectif sur son évolution sur la scène politique nationale au cours des dernières années amène à s'interroger sur ses motivations réelles. Dans des déclarations récentes (Alejo Gbaja'a Le matinal) il nous apprend "qu'il a raté son entrée dans 4 gouvernements". Est-ce là le but réel de ses "combats" dans des positions changeantes dont la "cohérence" prête à interrogation ?
Il poursuit dans le même journal en déclarant:
"Non je ne fais pas de la politique à cause de l’argent. Si je veux me faire acheter aujourd’hui je me ferais acheter plus cher que des gens qui ont crié « Yayi n’est pas bon » qui disent aujourd’hui « Yayi est bon ». Moi si je devais me faire acheter demain matin je ne me ferais pas acheter en centaines de millions, mais en plusieurs dizaines de milliards. "
A bon entendeur!
Tout en nous prévenant que l'argent n'est pas sa détermination, il nous donne une estimation de sa valeur dans un éventuel engagement politique. Lui l'homme éveilleur de conscience, formateur de jeunes esprits quel message délivre t-il à la génération montante et à la collectivité lorsqu'il évoque de telles échelles financières dans un pays pauvre comme le nôtre dont nous connaissons le revenu moyen par tête d'habitants et le smic. Ne se projette-t-il pas déjà dans cette sphère qui fait le désespoir de nos jeunes nations et le lit à la misère du plus grand nombre ? Ne court-il pas seulement après son "soleil" qu'il a déclaré avoir déjà raté par 4 fois ? Qu'il nous permette de nous interroger encore à ce sujet. Peut-être devrait-il nous rappeler ses prises de position lors de la période de remous qui a précédé la fin du règne de Kérékou II ? Nous espérons malgré tout qu'il s'érigera en un modèle crédible pour la jeunesse et sera un contre-exemple quant à la motivation qui amène les hommes politiques africains au pouvoir et qui a été évoquée récemment avec beaucoup d'acuité sur ce même blog sous la plume du Professeur Cossi Bio Ossè.
Nous souhaitons du succès au Professeur Andoche Amègnissè et espérons qu'il sera un modèle pour la jeunesse lorsque son "temps" politique viendra.
Rédigé par : Thomas coffi | 29 mai 2009 à 16:52
Merci Cher ami des libertés démocratiques pour cette merveilleuse analyse.
Je puis te rassurer que si en 2011 cette classe politique qui sombre dans la confusion ne parvient pas à chasser YAYI BONI par les urnes, TSYB-2011 le chassera par la rue.
Professeur Andoche AMEGNISSE.
Rédigé par : Professeur Andoche AMEGNISSE | 28 mai 2009 à 17:25