75 % de Mensonge + 25% de mensonge !
Le Parti communiste du Bénin et les diverses organisations de sa mouvance sont très actifs dans l’opposition au pouvoir. Cette attitude n’est pas nouvelle, elle date depuis des décennies. Son principe repose sur le fait que la ligne de ce parti est radicale. Un radicalisme à la fois idéologique, historique et culturel. Le parti communiste du Bénin n’est pas dans une optique de ce qu’on appelle un parti de gouvernement. Pour ses tenants, le Renouveau démocratique, à l’instar du régime dictatorial en faillite auquel il s’est substitué, est une mascarade politique d’une minorité aux ordres du système colonial et néocolonial. Cette attitude radicale, comme les conséquences qui en découlent, marque de part en part la rhétorique de ce parti, et facilite l’ostracisme dont il est l’objet. Un ostracisme d’autant plus mesquin que les idées politiques ou les critiques sociales, mais aussi les actions ou les initiatives culturelles qui proviennent des milieux de ce parti ou des organisations afférentes ne manquent souvent ni de richesse, ni de pertinence et ne peuvent pas être taxées de nuisibles à la santé du débat sociopolitique dans notre pays. Certes quand on n’est pas un membre de ce parti ou un sympathisant, on peut trouver son discours un peu excessif criblé d’exagération, ou même projetant une vision manichéenne de la réalité, mais pour autant, on ne peut nier que nombre de leurs points de vue, critiques et analyses sont frappés au coin de la vérité, du bon sens et même de la pertinence.
Dans cet ordre d’idées, Babilown a décidé de proposer régulièrement à ses lecteurs un coup d’œil sur ce qui se dit et ce qui se pense du côté de ces think tanks que la presse béninoise établie ignore. Ce coup d’œil intitulé « Flamme & Cie» est et sera une façon bien modeste de déclarer notre flamme à la vérité dans sa diversité ! Mais il se veut aussi une critique objective à toute affirmation, déclaration ou allégation de ces mêmes think tanks auxquels il ne sied pas de donner le Bon Dieu sans confession, dans la mesure où la possibilité d’être dans le vrai ne présuppose pas la vérité infuse.
Cette exigence de vigilance s’impose d’autant plus que dans ce n°3 de Flamme & Cie, le sujet porte sur les « mensonges de Monsieur Yayi Boni et de son Gouvernement ».
La rhétorique déployée ici est une rhétorique, comme toujours fortement teintée d’idéologie, et marquée par une logique sans concession, dont les inférences ou conclusions peuvent paraître exagérées au profane mais qui ne laissent pas d’être cohérentes par rapport au radicalisme politique qui marque la culture et l'histoire politique de ce parti. Outre l’exagération, le discours n’est pas à l’abri de l’amalgame, des transitions frauduleuses et des pétitions de principe, toutes choses qui nuisent à son objectivité et le rabaissent au niveau d’un vulgaire tract politique. L’autre travers est le passage en contrebande de griefs ou de questions dont l’objectivité sociale ou politique est sujette à caution. Fort heureusement, la pertinence des analyses, et la variété des cas examinés sauvent le discours.
On le sait, le péché de base de Yayi Boni est l’obsession propagandiste de son action ; cette approche détermine les actions et leur répercussion médiatique : c’est-à dire que nous avons affaire à un chef d’état et à un gouvernement qui font les choses afin de les annoncer et qui privilégient l’effet d’annonce et les actions à fort effet à celles qui touchent réellement à la vie des gens ; dans cette logique, force est de constater que le gouvernement s’approprie la paternité intégrale d’actions qu’il n’a eu la plupart du temps qu’à finaliser. Certes, il a le mérite de les avoir finalisées, mais de là à construire là-dessus l’image d’un Yayi Boni “homme des grands chantiers” sans reconnaître la part de continuité de l’état que cela suppose, il y a un grand pas que le propagandisme effréné du régime actuel franchit allègrement.
L’un des travers récurrents de ce parti-pris propagandiste est la tendance à faire des substitutions lexicales frauduleuses. Comme le relève Jérôme Carlos dans une récente chronique, dans la communication gouvernementale, cette substitution frauduleuse a jeté son dévolu sur le mot gratuité, alors que les actes auxquels il s’applique ont plus à voir avec la notion de prise en charge partielle, connue de toutes les politiques ou organismes sociaux impliqués dans la gestion technique de tels actes.
Il est donc fort à craindre que dans la démarche énumérative du discours du PCB dans le texte considéré ici, ne se glisse insensiblement le même travers qu’il dénonce. Car bien souvent, la rhétorique qui dénonce les mensonges du gouvernement à force de manquer de précision, à force de confondre mensonge et substitution lexicale, a tendance à construire plutôt qu’à instruire en toute objectivité le procès du mensonge.
Le texte proposé ici est un extrait de l’énumération commentée des soi-disant grands mensonges de Yayi Boni et de son gouvernement. Ces sept mensonges, pour certains sont sans conteste vrais, pour d’autres, en revanche la rhétorique y a mis un peu du sien pour leur conférer cette qualification, alors que d’autres étaient plus appropriées.
Au total, ce qui ressort de ce procès en mensonge intenté à Yayi Boni et à son gouvernement dans ce texte du PCB c’est que l’accusateur et l’accusé on tendance à utiliser les mêmes procédés rhétoriques. ( l’un à 25% et l’autre à 75% – ce qui fait 100% de mensonge ! ) Nous avons déjà parlé des amalgames, de l’exagération qui marquent l’accusation de mensonge contre Yayi Boni et son gouvernement. Cette accusation est vraie à 75%, qui est aussi le score par lequel Yayi Boni s’est fait élire en Mars 2006. En cette année-là, il y avait beaucoup de choses à changer dans la vie sociopolitique et économique du Bénin. Et ce en raison de la terrible détérioration de la situation de notre pays amenée par les 10 ans de médiocrité du règne de Kérékou, un dirigeant qui, soit dit en passant, quel que soit le régime sous lequel il gouverne – démocratie ou dictature – a toujours laissé le pays exsangue et ruiné. De ce point de vue, le pays était tombé si bas que ne pas pouvoir y changer quelque chose, si peu que ce fût, relèverait d’un sombre exploit. Vue sous cet angle et bien d’autres, on ne peut pas dire que Yayi Boni n’a pas changé un peu l’ordre des choses. Le redressement de la situation des comptes et la situation macro-économique du pays en est un exemple. Mais cela ne saurait constituer la consolation pour tous les travers monstrueux que la personnalité du Chef de l’Etat, son style et sa gouvernance calamiteuse au quotidien ont induit dans la vie politique du pays. Sur le plan de la démocratie, du respect de l’Etat de Droit et des libertés individuelles, le Bénin, a perdu ce qui était son atout diplomatique et son image en l’espace de trois ans de pouvoir de Yayi Boni, un homme très peu regardant sur le strict respect des règles démocratiques. Il y a aussi le culte de la personnalité et la féroce monopolisation des médias qu’implique l’approche propagandiste de la communication gouvernementale où tout devient prétexte à faire une publicité frénétique à des actes faits uniquement pour dresser le portrait élogieux du chef de l’Etat. Tout cela conduit à un quinquennat marqué par une campagne non-stop pour la réélection du¨Président. Or Yayi Boni est élu par les Béninois en mars 2006 pour cinq ans et toute tentative de solidariser par la force et au frais de l’Etat son élection à sa réélection éventuelle, constitue une distraction de sa mission première ce qui relève d’une violation de l’esprit constitutionnel. Il y a la corruption qui n’a jamais été aussi plantureuse que sous le gouvernement actuel, et où sous prétexte de constituer un éventuel trésor de guerre électoral le gouvernement n’est pas à court d’astuces ou de forfaiture pour encourager ou protéger la corruption de ceux qui se réclament de sa mouvance. Dans ce domaine, l’impunité est devenue un vain mot. Ce qui pose d'une manière générale la question du délabrement éthique de toute la société, à commencer par la société politique et la société civile dont une frange non-négligeable a pactisé avec un gouvernement qu’elle était censée surveiller et critiquer le cas échéant.
Ne parlons plus des feuilletons du western politique qui a suivi les dernières élections dans lesquelles à sa grande surprise le gouvernement à subi une certaine déconvenue. La fièvre de l’échec étant trop forte, forte était aussi la tentation de casser le thermomètre. Le gouvernement y procède par la jacquerie au sommet de l’état : refus d’installer des conseillers, rectification juridique des résultats électoraux par des cours-toutou acquises à sa cause, achat de consciences et détournements rocambolesques de conseillers, prise en otage de villes au travers d’élections au forceps de maires issus d’une mouvance pourtant minoritaire dans les villes dont elle réclame l’administration.
Moralement tout cela marque l’attitude du régime actuel et de son timonier vis à vis de la vérité, de la sincérité tenues pour secondaires par rapport au fait de placer en toute circonstance ses adversaires ou interlocuteurs devant le fait accompli.
On comprend dès lors pourquoi le pays est bloqué politiquement depuis plusieurs mois.
Mais tous ces actes regrettables qui constituent quelque part le prix à payer pour la génération spontanée en politique dont relève Yayi Boni, ne doivent pas être placés sous la seule rubrique du mensonge, au risque bien sûr de tomber soi-même dans le mensonge. C’est vrai que le parti-pris de l’approche propagandiste du régime de Yayi Boni n’est pas en odeur de sainteté avec la vérité, puisque n’est considéré comme vrai que tout ce qui auréole de gloire le Chef. Il y a des gens qui souhaitent changer de chauffeur pour la législature prochaine. La meilleure façon de le faire dans l’intérêt du Bénin, ce n’est pas en accablant Yayi Boni de tous les défauts, ou en niant qu’il a hissé un tant soi peu le pays de l’abime où l’avaient laissé choir les dix ans du régime de médiocrité et de corruption de Kérékou. Pour autant, on doit reconnaître que ce peu ne vaut pas le danger que fait encourir à notre pays la corruption et le populisme qui sont les deux mamelles du changement façon Yayi.
Binason Avèkes & Eloi Goutchili
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Sans tabou ni trompette, lisez plutôt le condensé du texte du PCB :
PARTI COMMUNISTE DU BENIN
01 BP 2582 Recette Principale Cotonou (RB)
Tél. : 21 35 02 95 Site www.la-flamme.info
LES GRANDS MENSONGES DE BONI YAYI ET DE SON GOUVERNEMENT
Dans une déclaration antérieure, Le Parti Communiste du Bénin avait relevé les sept faiblesses notoires de Boni Yayi et de son gouvernement. C’était en octobre 2006. Depuis lors, la situation a empiré. La persistance dans ces faiblesses a fait développer à Boni et à son gouvernement mensonges sur mensonges. Dans les présents papiers, nous analyserons les principaux et grands mensonges du pouvoir du "Changement".
Premier grand mensonge : La gratuité de l’enseignement primaire.
C’est ainsi qu’à la rentrée 2006-2007, [Yayi Boni] se mit à parler de la gratuité dans l’enseignement primaire.
Tout d’abord, la mesure agitée à cor et à cri ne consiste nullement en la gratuité de l’enseignement primaire, mais en la suppression des frais de scolarité dits ‘contribution’. Tous les autres frais (achat de manuels et fournitures, achat et confection de l’uniforme obligatoire, cotisations pour le fonctionnement de l’Association des parents d’élèves, frais d’examen et de diverses autres évaluations, sans compter les frais payés à des maîtres répétiteurs, etc.) sont toujours en vigueur à la charge des parents. C’est déjà un mensonge d’assimiler la suppression des frais de scolarité à la gratuité de l’enseignement.
Ensuite et pire, cette mesure de suppression des frais de scolarité date d’avant l’arrivée au pouvoir de Boni Yayi. Elle a commencé à la rentrée 1993-1994 par la suppression, sur pression extérieure, des droits d’écolage en faveur des filles en zones rurales. Elle a été étendue ensuite aux garçons, toujours en zones rurales et puis à partir de la rentrée 2000-2001 à tous les enfants scolarisables, quels que soient le sexe et la zone de résidence. Toute l’agitation de Boni Yayi et des siens à ce sujet n’est que mensonge grossier et escroquerie notoire.
Deuxième grand mensonge : Les Nouveaux Programmes d’Etudes sont une application de «l’Approche par compétence»
L’approche par compétence à l’école béninoise n’est pas une approche par compétence. Il s’agit d’un programme particulier d’enseignement, il s’agit de Nouveaux Programmes d’Etudes (NPE)….
Dans les NPE à la béninoise, l’apprenant est sans initiative contrairement à ce que l’on peut en dire… Les NPE tels conçus pour le Bénin et pour toute autre néo-colonie tend à ne reconnaître dans les pays dépendants que la langue des néo-colonisateurs, à exiger pour l’application de l’approche par compétence l’apprentissage de la langue du néo-colonisateur à l’enfant dès le sein de sa mère et par conséquent, à la suppression des langues maternelles naturelles, à la perte de l’âme des néo-colonisés, donc à un assassinat collectif, à un génocide. »
Troisième grand mensonge : la gratuité des soins de santé aux enfants de moins de cinq ans.
Une loi sur les soins de santé aux malades s’imposait depuis longtemps dans notre pays. Elle peut être formulée de la manière suivante : « Tout malade qui se présente dans un centre de santé doit être soigné. C’est après cela qu’on pose la question des modalités de remboursement des frais ainsi occasionnés. »
Boni Yayi et son gouvernement se livrent à des tours de passe-passe. Ils annoncent la mesure de la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans. Cette mesure a été agitée à cor et à cri. Elle a été l’un des principaux thèmes de campagne des élections législatives de 2007.
(..) aucune amélioration dans le coût des soins primaires à la petite enfance en médecine moderne. Il se révèle qu’il s’est agi d’annonce mensongère, de déclamation sans suite concrète, donc fabuleusement démagogique. Dans la même veine, le Président avait annoncé la distribution désormais gratuite des moustiquaires imprégnées. Une cérémonie de lancement de la réalisation de cette mesure a été organisée en 2007 en grande pompe à Ouidah où Boni Yayi s’est donné en spectacle. Mais depuis lors, qui veut une moustiquaire se doit de l’acheter.
Alors que sera et vaudra la mesure annoncée de la gratuité de la césarienne ? Déjà les spécialistes du domaine demandent, avec raison, la description exacte de la mesure et les modalités de faisabilité.
Quatrième grand mensonge : Boni Yayi, "l’homme des grands chantiers".
On crie, on chante sur tous les tons et gammes qu’en moins de trois ans, Boni Yayi et son gouvernement ont réalisé de grands travaux tels les passages dénivelés sur l’avenue Steinmetz et au carrefour de la barrière Houéyiho, la route Place du Souvenir-Carrefour Akossombo, la route Pobè-Kétou-Illara, la route Godomey- Calavi-Akassato, le nouvel aéroport de Parakou, etc., etc. Il faut être un sacré menteur pour laisser entendre qu’en moins de trois ans on ait pu décider de tels grands travaux, étudier leur faisabilité technique, économique et financière, soumettre, négocier et signer les accords de financement avec des bailleurs de fonds, lancer les appels d’offres et retenir les adjudicataires, obtenir le déblocage des fonds et lancer les chantiers. En vérité qu’en est-il des prétendus travaux de Boni Yayi ?
(...)L’inscription des travaux au budget de l’Etat n’intervient généralement que lorsque les puissances impérialistes en ont pour leur compte. Leurs exécutions constituent des occasions rêvées de détournements de fonds et les fortunes colossales des Kérékou, Bruno Amoussou, Fagbohoun, Bio Tchané se sont édifiées avec ces fraudes sur les marchés d’Etat. Outre les dénonciations de ces vols, il apparaissait que les projets de travaux, décidés de façon anarchique, ne s’inscrivaient nullement dans un plan cohérent pour le développement harmonieux du pays
Tous les travaux exécutés sous Boni Yayi avaient franchi le cap, non seulement de la décision, mais celui des études techniques, financières et économiques bien avant 2005. Les négociations pour leur financement étaient bien avancées et les accords signés déjà en 2005
Alors, question : Finalement qu’est-ce que Boni Yayi et son gouvernement ont-ils pensé, étudié, négocié par eux-mêmes à propos des chantiers en cours ?! Rien, sauf la 2ème voie vers l’aéroport de Cotonou à partir du carrefour Novotel ainsi que l’aménagement en double voie du tronçon Aéroport-Carrefour ex-Air Afrique. Mais ceci ne s’imposait-il pas après la construction de la voie Place du Souvenir-Carrefour Akossombo ?!
Cinquième grand mensonge : Yayi Boni, "grand redresseur" des finances publiques.
Le gouvernement de Boni Yayi, par la voix du ministre Pascal Koupaki se vante d’avoir assaini la gestion des finances publiques et renfloué les caisses de l’Etat. Pour démonter leur force en la matière, Koupaki dira qu’à son arrivée à la tête du ministère des finances en avril 2006, il n’y avait dans les caisses de l’Etat que deux cent (200) millions de francs cfa.
(...) De façon plus concrète, Koupaki a oublié de dire qu’à leur arrivée au pouvoir en 2006, les recettes fiscales s’élevaient à plus de trente milliards de francs cfa par mois. Il a oublié de dire que tous les caissiers de l’Etat ont l’obligation de reverser au moins une fois par décade (tous les 10 jours) leurs recettes au trésor public. Ainsi donc, dix jours au plus après sa prise de fonction, Koupaki a enregistré au moins plus de dix milliards de francs cfa dans les caisses du trésor. Tout le reste des propos du gouvernement ne sont que mensonges pour se donner un droit de pillage plus forcené du trésor public.
Sixième grand mensonge : La gestion des recettes issues de l’escorte douanière
Suite à la dénonciation par tout le peuple du scandale que constitue la remise illégale par Kérékou de l’activité de l’escorte des véhicules d’occasion en transit vers les pays voisins à un groupe de mafieux avec à sa tête ses propres fils, Boni Yayi a dû décider du retour de cette activité au service public qui en avait la charge : l’administration des douanes. Mais en ce qui concerne les recettes que procure cette activité, on ne sait ce qu’elles deviennent. Aucune trace dans les rubriques des recettes du budget national remanié 2006, ni dans le budget 2007. Pareil pour le budget 2008.
Face au tollé que ce détournement des recettes publiques soulève, notamment au sein des hauts bourgeois non au pouvoir, le gouvernement répond que les recettes sont logées dans un compte spécial du trésor à la Banque centrale (BCEAO). Mais là n’est pas la question. Pourquoi ces recettes ne figurent-elles pas dans les rubriques du budget soumis au vote du parlement ? Au lieu de répondre à cette question claire et simple relevant des principes de gestion des finances publiques, Boni Yayi et son gouvernement poursuivent leur fuite en avant en disant que ces fonds ont servi à financer le programme de micro-crédits aux plus pauvres.
Maintenant faisons les comptes. Ils disent que les recettes issues de l’escorte douanière entre avril 2006 et décembre 2008 s’élèvent à un montant total de 46 milliards de francs cfa environ. Mais le montant total des subventions de l’Etat pour les micro-crédits aux plus pauvres annoncées par le chef de l’Etat pendant la période s’élève à 20 milliards. Et les 26 milliards restants, où sont-ils passés ?
Septième grand mensonge : A propos de la gestion des entreprises publiques.
Boni Yayi et son gouvernement mentent aux travailleurs et aux peuples en vilipendant à tout propos l’entreprenariat public, en poursuivant des plans de privatisation des entreprises publiques comme Bénin-Télécom, la SONAPRA, tout en soumettant ces entreprises à des prélèvements non statutaires pour le financement soi-disant de leur politique sociale. Peut-on comprendre par là pourquoi les audits annoncés des entreprises publiques n’ont jamais été publiés tout comme ceux des administrations ?
En tout cas la gestion des entreprises publiques n’a jamais été aussi mafieuse que sous le règne de Boni Yayi. A la tête des principales sociétés d’Etat ont été placés les amis et parents du Chef de l’Etat. Les postes de direction ont été multipliés comme à Bénin-Télécom pour satisfaire la clientèle. Des directeurs sont nommés à ne rien faire tout au long de la journée. Fini le slogan contre la corruption. Finies les marches contre la corruption. Boni Yayi pille afin de se faire un trésor de guerre pour 2011.
Télécharger le texte original du PCB :"Les grands mensonges de Boni Yayi..."
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