Au-delà du simple fait culinaire, l'acara (ou ata), survivance de la mémoire des esclaves africains, montre la force troublante des liens entre identité et survie, par-delà les vicissitudes et violences de l'histoire. Du reste l’acara n’est pas n’importe quel met ; s’il est de consommation courante, il fait partie aussi du menu des dieux, des esprits et sert dans les offrandes aux ancêtres.
Des traditions religieuses d’origine africaine aux rythmes axè et samba, nulle autre part au Brésil n’est à ce point vivant l’influence de trois siècles et demi d’esclavage des Noirs.
Ici, dans la banlieue de Rio Vermelho, comme au coin d’une rue quelconque de Porto-Novo ou de Cotonou, une femme prépare l’acara, beignet de haricots frits.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2008, © Bienvenu sur Babilown
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