Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…
Pauvre de lui, Pauvre de Nous !
La situation de Yayi Boni est tragi-comique. A force de jouer les malins et les “though”, il finit par être acculé au désert – et pas forcément en tant que solitaire martyr de la vertu, au milieu d’une horde de vicieux et de méchants.
Voici un mec qui est incapable de former un gouvernement, tant il en a dévalorisé la fonction des membres et fait fuir les partisans les plus valables, qu’ils soient honnêtes ou non. Mais un mec qui, bille en tête et pince sans rire, entend toujours rester Président de la République, se faire réélire, voire ! Puérile fixation ! Voilà un type qui plébiscité à 75% en 2006, n’a eu au mieux qu'une année de gouvernement paisible. Le reste, bientôt quatre ans, fut un chapelet de tensions dont chaque grain donnait du fil à retordre pour induire le suivant. Quatre années de tension politique et sociale inédite, et pourtant l’homme ne désespère pas et tient absolument à rempiler. Infantile folie ! Comment compte-t-il redonner goût à la classe politique de s’attabler avec lui ? Après tout, libre à lui d’avoir joué la tension pendant tout son mandat, mais un homme digne, loyal, et normal en tire conséquence : il jette l’éponge, démissionne ou à tout le moins assume sa mission jusqu’au bout mais ne se représente pas ! Maintenant, il va jusqu’à espérer contenir l’opposition dans un étouffement politique forcé, s’imposer par la fraude, et gouverner par la suite alors qu’il a été incapable de le faire après un plébiscite ! La chose est inouïe !
La situation de Yayi Boni n’est pas seulement tragicomique, elle vire au théâtre de l’absurde ! Pauvre de lui, pauvre de nous !
Éloi Goutchili
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