Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…
Yayi, le Pseudo-Combattant
Dans la mesure où Yayi Boni et ses hommes de main fomentent la corruption à grande échelle au présent ; dans la mesure où les audits sur la gestion du passé sont demeurés sans suite et qu’il n’en a découlé aucune décision allant dans le sens de la lutte promise contre l’impunité, il en ressort que tous les gestes de Yayi Boni prétendument placés sous le signe de la lutte contre l’impunité et la corruption sont des pitreries de première, des gesticulations – marche verte, rodomontades, discours enflammés, et surtout emprisonnements spectaculaires de boucs émissaires. Arrestations et détentions opérées souvent par le fait du prince en dehors d’une procédure juridique conforme à la loi, et qui finissent toujours en queue de poisson politique, avec à la clé – comble d’ironie et de loufoquerie cocasse – un show de repentance imbécile ! Et la boucle de la pitrerie est bouclée, pendant que les corrompus jubilent, et l’économie du pays va en lambeaux et la misère du peuple chaque jour s’accroit.
Toutefois dans ce soulèvement théâtral de rideau de fumée autour du thème hautement politisé de la corruption, tout n’est pas à mettre au compte de la représentation théâtrale. Ainsi les arrestations et détentions – de Séfou Fagbohoun à Simon Pierre Adovèlandé – aussi spectaculaires et médiatisées soient-elles, ont un usage moins ludique : elles s’inscrivent dans le cadre planifié d’une véritable épuration politique. Et, dans la mesure où conformément à la vision régionaliste qu’a Yayi Boni du corps de la nation, les malheureuses recrues de sa soi-disant lutte contre la corruption ne sont jamais recrutées dans ses régions sanctuaires électoraux mais dans ceux de ses adversaires potentiels, de politique, l’épuration devient ethnique…
Éloi Goutchili
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