Parce que, depuis qu’il s’est illustré dans l’art féroce d’emprisonner des gens à tort et à travers selon son bon vouloir, il n’a plus la conscience en paix. Et il appréhende plus que de raison le risque d’une réaction violente contre sa personne. C’est le propre de ceux qui ont beaucoup de choses à se reprocher ; il développe une psychologie d’assiégé. Aussi, son déplacement pose-t-il beaucoup de problèmes de sécurité, avec une garde républicaine sur les dents, possédée par la paranoïa. Or Yayi Boni veut à tout prix éviter de tuer à nouveau d’innocentes victimes sur son passage, soi-disant pour des raisons de sécurité, comme cela a été le cas à plusieurs reprises depuis son avènement. À un an des élections présidentielles, il ne veut pas qu’une bavure vienne à nouveau ternir ses espérances ; il ne veut pas que ressuscite l’image des innocents tués sur son passage. Voilà pourquoi, il préfère planer au-dessus du danger… Emerger en quelque sorte… Même si ce mode d’émergence personnelle coûte cher au contribuable…
Anjorin Bouraïma
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