Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur …:
Comparaison et Raison de se Méfier
L’attitude de Rosine Soglo dans son rapport avec Yayi et son pouvoir, est aussi paradoxale que perfide. Attitude de soutien larvé, administrée de façon soutenue. Obsession quasi maladive de se donner à Yayi Boni, au détriment de la discipline unitaire. Volonté de jouer à échéances régulières les paratonnerres politiques du Changement, entre bouquets de fleurs et creuses rodomontades. Et on a peine à se contenter de mettre tout ceci au compte du nombrilisme idiot d’une vieille dame imbue de soi, folle d’être le point focal de l’attention de toute l’agora. L’Agoraphilie de Rosine Soglo, poussée au seuil malsain de l’agoramanie, est un fait ; mais elle n’épuise pas les raisons de l’ambigüité stratégique que cache mal la réputation de Dame de Fer.
Pourtant dans l’histoire politique du vaste monde, Rosine Soglo n’a ni la palme ni le monopole de l’ambigüité stratégique vêtue des oripeaux douteux de spécieuses justifications. Son rôle de paratonnerre de Yayi Boni n’est pas sans rappeler l’attitude de Margaret Thatcher dans la question des sanctions contre le régime d’Apartheid en Afrique du Sud. Margaret Thatcher s’opposait passionnément à la politique des sanctions en estimant, la main sur le cœur, que les sanctions faisaient plus de mal aux Noirs et aux pauvres gens qu’au Régime de l’Apartheid et à son gouvernement raciste. L’histoire a montré heureusement qu’il en allaient bien autrement. Et grâce à la politique des sanctions conjuguée avec le dialogue et la lutte de libération, Nelson Mandela a recouvré sa liberté, et ses idées ont triomphé. Maintenant, avec l’ouverture récente des archives de l’époque, on sait que l’une des motivations cachées du refus de Margaret Thatcher d’accepter les sanctions était son faible pour l’idéologie raciste elle-même : la Dame de fer était raciste, et les archives le prouvent à satiété ! Derrière sa bonté subtile, son souci d’éviter de faire souffrir les pauvres Noirs de Soweto, de Shaperville, ou d’ailleurs, elles cachait son mépris tenace des Noirs et partageait l’idéal de suprématie blanche des Racistes de Pretoria.
Derrière les soutiens paradoxaux qui se parent de bons sentiments, pour se mettre en travers de l’avis général ou de la décision du plus grand nombre se cachent des raisons inavouées sinon inavouables. La chose est valable pour Rosine Soglo, notre Dame de fer nationale. Loin de voir dans ses algarades répétées la lutte de la vertu solitaire contre le vice multiforme, il faut voir plutôt en gésine la pieuvre de sordides complicités, le scorpion des connivences stratégiques. De la place stratégique offerte à un Epiphane Quenum dans la conception d’une Lépi truquée, au détriment d’un Azanaï Candide mis en réserve du Changement en passant par le prosélytisme budgétaire acharné de la Dame de Fer, tel est le sens profond de l’allégorie des actes de soutien de Rosine Soglo à Yayi Boni. Et, faute de le comprendre ainsi, comme le dit l’intéressée elle-même, l’histoire risque de lui donner raison ; et à cette raison-là, la vieille Mère est en travail sous la mer du Changement… Avec un raffinement hypocrite et un subtil entêtement. Il faudrait être aveugle, pour ne pas le voir, et sourd pour ne pas l’entendre. Au Parlement ou à la Lépi, les actes de Rosine parlent pour elle !
Éloi Goutchili
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