Pourquoi certains pays sous-développés, de ressources au demeurant limitées, perdurent-ils aussi longtemps, en dépit d’un gaspillage ostentatoire que l’Etat occidental le plus prospère pourrait difficilement assurer ?
C’est que ce « gaspillage » (en termes économiques) est plus apparent que réel. Il correspond à une sorte de compensation sociale, dans une périlleuse situation d’équilibre, certes éminemment instable, mais relativement assuré. Cela dit, une telle situation n’est pas durable. Elle doit soit conduire au désastre, soit se résorber à terme, dans le cadre même de l’évolution politique ; c’est une question d’éducation – et de génération...
Source : Afrique Noire : Permanences et Ruptures, Catherine COQUERY-VIDROVITCH, L’Harmattan Paris, 1994
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