Pourquoi les bas-reliefs du Danhomey figurent-ils des scènes aussi cruelles qu’une jambe coupée écrasant une tête ?
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.Tout d’abord, il convient de dire que la notion de cruauté dépend des cultures et des époques. Les cruautés ont parfois des fonctions sociales qui relèvent de la violence symbolique d’un groupe, d’une communauté, prise en charge par des institutions spécialisées. Ces fonctions n’excusent certes pas la cruauté, d’autant plus que celle-ci est le plus souvent un sentiment rétrospectif. Les bas-reliefs du royaume du Dahomey figurent souvent des scènes de guerres passées, ou symbolisent la victoire à tel ou tel combat, sur tel ou tel royaume ennemi. En l’occurrence, l’homme pilonnant une tête dans un mortier avec la jambe du supplicié illustre le châtiment appliqué par le roi Ghézo à un fanfaron de la région de Savalou qui avait affirmé que si le roi " essayait de mettre pied chez nous, nous finirions par piler sa tête avec sa propre jambe"
Prof. Cossi Bio Ossè.
Source : Waterlot, Les Bas reliefs des bâtiments d’Abomey (Institut d’ethnologie, Musée de l’Homme, Paris) ; Bernard Passot, Le Bénin, l’Harmattan, Paris, 1996
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