Pourquoi Yayi boni qui, à en croire les racontars de ses thuriféraires, serait l’homme du présent, plus jeune, plus moderne et technocrate n’a pas su avoir l’antériorité ou la paternité de la proposition 1E1O (“1 Étudiant, 1 Ordinateur Connecté”) faite par Me Adrien Houngbédji placé par eux dans la catégorie des hommes du passé ? Autrement dit, Pourquoi c’est l’homme soi-disant du passé qui donne une percutante leçon d’avenir à l’homme autoproclamé du présent ? Eh bien, la réponse, claire comme l’eau de roche, coule de source. Un ordinateur, surtout lorsqu’il est connecté, comme le propose le candidat unique de l’UN dans son programme annoncé urbi et orbi le 18 Décembre 2010, est un outil de connaissance, un outil d’information libre, d’ouverture à soi et aux autres, de diversité d’opinion, de débat, de confrontation des idées, etc. Or depuis 5 ans c’est tout le contraire de ce que Yayi Boni a promu par sa culture de la propagande, du culte de la personnalité, du monolithisme informationnel, de la monopolisation des medias, de la censure de l’information, de la mise sous contrat des media et organes de presse, de la répression de la liberté, des organes et des acteurs des media ; toutes choses sanctionnées par un déclin vertigineux du Bénin dans le palmarès des observatoires internationaux de la liberté de Presse et des Droits de l’Homme.
On ne peut pas attendre d’un tel homme qu’il ait le déclic de proposer une mesure comme celle du “1E1O” qui rime avec liberté, débat, ouverture au monde, diversité d’opinion, et savoir. Dans son souci de propagande effrénée, Yayi Boni n’a pas manqué de mesures de générosité sociale; mais elles étaient toutes inspirées par le souci de leur retentissement médiatique que par l’urgence et la primauté de leur utilité sociale. Des mesures comme la gratuité des frais de soins de santé ou des frais d’inscription annoncées tambour battant dans la précipitation populiste avaient moins le souci d’aider les jeunes à progresser qu’à être brandies comme un trophée électoral à l’instar des inaugurations non-stop de routes ou de ponts qui malgré leur évidente utilité quand elles sont concrétisées, ne nourrissent pas expressément le peuple qui meurt de faim chaque jour dans nos hôpitaux mouroir que personne ne cherche à inaugurer, construire, équiper ou à entretenir, nos marchés qui sont vides que personne ne cherche à achalander, des jeunes qui sont sans emploi et que personne ne songe à employer…
Le style autocratique et suranné de Yayi Boni n’obnubile pas seulement sa vision dans la compétition électorale, mais pire encore, comme on le voit sur cet exemple banal, il constitue un frein et un écueil pour le Progrès du Bénin
Prof. Bola Adésoké
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